Dans l'état des choses actuelles, protéger nos entreprises nationales, donnerait les mêmes résultats que d'essayer d'empêcher l'eau de traverser une digue minée par le temps.
Tout système porte en lui l'entropie de ses propres systèmes ou sous systèmes.
Pour protéger la digue, il faudrait pour cela la surveiller (homéostasie), et faire le nécessaire pour que cette digue s’adapte à son environnement. Si rien n'est fait pour surveiller l'usure et actualiser les systèmes qui la composent, un point de non retour peut-être atteint à un moment ou à un autre. Rien alors ne pourra empêcher les choses.
Il semblerait que quelques individus français, européens ou autres, peu importe, détenteurs de quelques pouvoirs que ce soit, ne tiennent pas compte de la complexité des choses, de certains principes systémiques et donc de l’interaction d’évènements exogènes ou endogènes aux systèmes. Ce qui referme la créativité, la diversité.
Ces systèmes sont dirigés par de «vieux» systèmes plus ou moins sclérosés par le temps. Il suffit de se rendre compte de l'état dans lequel se trouvent nos systèmes administratifs pour comprendre l'état de la machine.
Le problème est, que les points névralgiques de ces systèmes sont souvent tenus par des individus sclérosés eux-mêmes qui se protègent en cachant la réalité des choses. Souvent parce qu’ils ne sont pas écoutés, ou parce qu’ils sont tenus à l‘écart des postes décideurs, donc écoeurés. Ou encore, parce que l’incompétence devient plus importante que leurs compétences. Mais c’est peut-être aussi le système qui favorise leurs incompétences.
Dans ces systèmes, il n’est pas difficile de constater, en voyant travailler ces individus, qu’une personne doit assumer l’incompétence d’environ une dizaine de «brasseurs d’air» ou autres planqués du systèmes. Planqués et intouchables par l’effet des règles mises en place au cœur même du fonctionnement du système.
Exemple : Prenons quelques systèmes comme : les services sociaux, les CCAS, les allocations familiales, la sécurité sociale, puis, parmi les services de protection, prenons la police, l'armée, et pourquoi pas, les grands ministères…etc.
Vous rendez-vous compte que dans un CCAS que je fréquente, les employés ne se servent pas des dernières technologies existantes, comme l’informatique et donc Internet. On peut pourtant affirmer aujourd’hui, que ces technologies sont devenues incontournables. D’autre part, pour l’exemple, ils n’ont aucun contacte avec les services policiers. Chacun fait son petit boulot chacun pour soi, chacun de son côté, alors que parfois une collaboration étroite entre leurs services seraient extrêmement utiles…Tout est lié, interconnecté, interactif dans la nature, et bien non, pas chez l’homme hiérarchisé qui défend son territoire.
C’est à se demander si chacun ne se construit pas son monde autour de sa personne dans son petit coin de son paradis….C’est un autre monde...
Pire, les employées ne savent pas se servir des ordinateurs... Elles font tous les dossiers sur du papier en écrivant à la main, comme il y a des siècles en arrière. Au conseil régional, c’est la même chose….incroyable mais vrai. Imaginer un peu le décalage avec d’autres organisations extérieures… Comment voulez-vous être efficaces, compétitifs et compétents dans ces conditions? Et quand on essaie de dénoncer ces incompétences, on passe pour des zombies extra-terrestres….????
Toute l’organisation de ce joli monde est en fait, découpée, parcellée, atomisée en autant de cellules et sous cellules qu'il existe pratiquement d'individus. L’individualité dans ces paniers de crabes, ne cherche qu’une chose, à se protéger et protéger ses avantages et privilèges de son paradis. Si à cela on y ajoute l’automatisation des tâches, on obtient une source de comportements qui défient le bon sens. L’individualité devrait s’épanouir au sein des systèmes, et donner toute sa créativité, et bien c’est malheureusement tout le contraire qui se passe car la créativité est castrée dès le départ par une hiérarchie redoutable. Il n’y a de talent que dans celui qui aide l’autre à exprimer ses talents. L’entreprise devrait être un lieu d’épanouissement et non un lieu d’obligations de frustrations et de servilité, même si l’homme y a obtenu des droits avec le temps.
Alors que ces services devraient pouvoir bénéficier d’une ouverture sur l’extérieur en interaction avec leur travail, et l’accès à tout ou partie de l'information des uns et des autres, dans le but d'améliorer l'efficacité de chaque service, on assiste au contraire, à des luttes de pouvoirs, des luttes intestines, des aberrations des services et des organisations hiérarchisées mises en place en double ou voir en triples emplois. Ce qui vient complexifier, ronger, interdire toutes possibilités d’évolution et miner l'efficacité de l'ensemble.
Pourtant, tout le monde sait qu’un système refermé sur lui-même est condamné d’avance. De plus, un système cybernétique n’évolue que s’il reçoit un apport extérieur.
La vision du monde n'a jamais été vraiment perçue par l’homme, dans sa globalité, en zoomant de la globalité vers le particulier. C'est souvent le contraire qui se produit. Ainsi, l'homme ne prend pas en compte la complexité du tout. Il se prend lui, pour un tout, alors qu'il n'est qu'une infime partie de ce tout, qu’est l'humanité. Il ne lève pas souvent le nez vers les étoiles. Il est plus enclin à admirer son nombril.
Croire que l'on puisse se protéger contre la venue d'éléments extérieurs, revient à croire que la Terre est à l'abri d’une collision avec un astre quelconque venu de l’espace.
La seule chose dont il faut se protéger et que l'on pourrait faire, c'est de préserver la diversité en minimisant la standardisation. Sinon, c'est la vie qui en pâtira…d’ailleurs cela à commencé…Le pire est à venir.
La seule chose que l’on puisse faire est de s’adapter. Car sans adaptation, on ne peut être assuré que d’une seule chose…la mort.
Mais l’homme incompétent est un habitué, non pas, de la prévision, mais de la gestion de l’urgence. Pourtant, c’est dans l’urgence que l’homme, en général, est le moins fort.
Puisque rien ou pratiquement rien n’est pris réellement au sérieux.
Puisque seule une infime partie de l’humanité à conscience des dangers qui pèsent sur l’avenir de l’humanité.
Puisqu’une grande majorité d’individus ne veut rien changer à sa vision actuelle des choses et surtout ne pas changer ses styles de vie aberrants.
Il faudra s’attendre au pire. Hédonistes et gaspilleurs sans conscience sont des mots qu’il faudra relier un jour et les considérer comme un pléonasme.
Le plaisir devrait se retrouver dans la création et la vie, pas dans la destruction et la mort. Et pourtant….
Pour finir, il me semble que le commerce de l'économie mondiale devrait s'adapter à l'homme et à l'environnement de l’homme, et non pas le contraire. Puisque l’économie mondiale est l’œuvre de l’homme. C’est exactement la même chose avec l’environnement, nous devrions nous adapter à l’environnement et non le contraire.
Cela devrait sembler facile, puisque c'est l'homme qui met en place les systèmes pour le servir.
Mais en fait, c'est tout le contraire qui se passe. Parce que l’homme considère que l'homme n'a de valeur que dans ce qu'il peut rapporter au système.
Cela dénature l’homme et engendre chez lui des comportements qui se rapprochent de l’exploitation de tout ce qu’il approche, et dans n’importe quelles conditions.
Tant que l'homme se contentera de survivre dans ces sphères d'influences, il restera un danger pour lui même et un grand danger pour tout ce qu’il approche et transforme.
Il met la vie en danger en s’inscrivant lui-même sur la liste des animaux en voie de disparition. Il n’a pas encore compris que le monde du vivant est un monde composé de systèmes complexes et fragiles, qu’il ne faut surtout pas chercher à simplifier par une standardisation sans conscience. Chaque vie dépend d’une autre vie, laquelle dépend d’une autre, etc…
Ce qui manque dans le monde animal, c’est de la conscience pour sortir de certains automatismes…
(Voilà quelques idées extraites de mon livre...à venir).
Mais il y aurait tellement à dire....et dans l'agir, alors là, n'en parlons pas.