pour pouvoir parlé des juifs ils faut déja aprendre qu'ils ils sont
Leur Identité juive
La question ×××× ××××× (« qui est Juif ? ») est assez complexe et sujette à controverses ; la réponse varie selon le point de vue envisagé, ethnique, national ou religieux, et dans ce dernier cas, selon la mouvance interrogée. Dans un sens strictement religieux le judaïsme orthodoxe étant majoritaire, l'on dira qu'est Juive toute personne née de mère elle-même Juive, indépendamment de son degré d'observance, ou qu'il ait été converti par des autorités reconnues compétentes en la matière.
Le Judaïsme n'est pas, tant s'en faut, qu'une religion, mais aussi un mode de vie, ce qui ne facilite pas la délimitation des frontières entre « judaïsme » - la religion, « judéité » - la culture et « appartenance au peuple juif ».
C'est ainsi qu'on a pu observer de tous temps des phénomènes typiquement juifs, sans être spécifiquement religieux : ainsi l'humour juif, la cuisine juive, la musique juive, etc.
Les Juifs ont également créé des épiphénomènes qui leur étaient indiscutablement propres sur un terrain incontestablement universel. Ainsi en est-il de la philosophie juive, particulièrement à l'époque des Lumières (voir la Haskala), ou de la poésie juive dans l’Al-Andalus.
Si certaines de ces particularités sont inhérentes au judaïsme, d'autres proviennent d'échanges interculturels, d'autres encore de facteurs intraculturels non attenants à la religion.
leur histoire.
Le judaïsme connut son lot de schismes, et ce avant même son établissement en Judée : la Genèse raconte que pour préserver la paix dans le clan des 'Ivrim (les Apirou?), Abraham se dirige vers le Nord tandis que Loth s'établit à Sodome. De nombreux soubresauts traversent aussi les Hébreux durant la traversée du désert, l'épisode le plus connu étant la révolte de Kora'h (Koré) : celui-ci affirme que le peuple d'Israël est déjà saint, tandis que Moïse et Aaron expliquent qu'il doit devenir saint, en se conformant aux prescriptions de l'Eternel.
Le schisme fondamental se produit à la mort de Salomon : refusant de plier devant le joug de Roboam, le fils de Salomon, les tribus préfèrent se fédérer autour de Jéroboam ben Nébat, qui instaure les cultes païens en dehors du temple de Jérusalem, fondant le royaume d'Israël, avec pour capitale Samarie. Les rois d'Israël ouvrant beaucoup plus volontiers leurs portes aux étrangers, le royaume d'Israël se bigarre. La proportion d'étrangers augmente avec la chute du royaume d'Israël et l'exil assyrien, Sennachérib repeuplant le territoire avec des peuples étrangers.
C'est pourquoi le peuple de Samarie ne sera pas admis à participer à la reconstruction du Temple après l'exil babylonien. Ainsi naît le Samaritanisme.
Le samaritanisme n'est donc pas une branche du judaïsme, mais bien une branche d'Israël. Les Samaritains sont les plus proches cousins Hébreux des Juifs. Exilés par les Assyriens, les Samaritains sont considérés avec suspicion par les Judéens lorsque ceux-ci retournent de leur premier exil (qui dure 70 ans), et exclus de la construction du Second Temple. Ils seront alors ennemis des Judéens, n'hésitant pas à s'engager dans des guerres fratricides. Cette version des faits, consignée dans les Chroniques, est contestée par les tenants de l'histoire deutéronomiste et les Samaritains eux-mêmes, qui font valoir que leur foi est dénuée de tout paganisme.
Sur le plan des croyances, le samaritanisme ne partage plus avec le judaïsme que la Torah, ne croyant ni aux Prophètes ni aux Hagiographes. La Bible samaritaine comporte par ailleurs quelques différences par rapport au Pentateuque du canon juif, et est rédigée dans l'écriture hébraïque originelle (l'écriture hébraïque carrée a été empruntée aux Assyriens. En revanche, l'écriture hébraïque cursive moderne partage encore des traits avec l'écriture ancestrale)
Famille juive séfarade du Maroc (Atlas) début du XXe Siècle.
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Famille juive séfarade du Maroc (Atlas) début du XXe Siècle.
Une autre division se produit en concomitance au sein même des « Hébreux de Judée » : ceux qui sont revenus en Terre d'Israël, et ceux qui sont restés en Babylonie. Bien que leur Torah soit la même, leurs rites diffèrent quelque peu. Selon certains, ceux qui sont restés à Babylone, les « exilés du Premier Temple » émigreront pour la plupart en Ashkenaz, alors que ceux qui sont revenus, les « exilés du Second Temple », iront s'installer en Espagne, c'est-à -dire en Sfarad.
Bien sûr, cette division est hautement schématique, et facilement prise en défaut : Abravanel, par exemple, écrit avec fierté que sa famille compte parmi les plus vieilles d'Espagne, installée bien avant l'arrivée des Sépharades. Ashkénazim et Sefardim voyagèrent beaucoup les uns chez les autres. Une importante partie de la communauté de Babylone y resta établie, et forma la communauté des Bagdadi et des Juifs d'Iran, jouissant de conditions privilégiées, eu égard au reste du peuple juif, jusqu'au début du vingtième siècle. Le Rav Ovadia Yossef vient d'Irak.
En Israël, de nombreuses « sectes » (ici au sens premier de nouveau courant religieux formé par un faible nombre d'adeptes) émergent en réponse à l'hellénisme apparu au IIe siècle av. J.-C., les quatre principales sont : les Sadducéens, rejetant toute loi orale, influents dans le clergé et la vie sacerdotale, dont Anne et Caïphe des Evangiles seraient membres, les Zélotes, dont l'histoire finira tragiquement à Massada, les Esséniens, secte mineure par le nombre de ses adeptes, mais ayant laissé des documents d'une importance capitale pour l'archéologie, et qui pourrait bien avoir compté Jean-Baptiste (voire Jésus) parmi ses adhérents; enfin, les Pharisiens, du sein desquels sortira la Mishna et le judaïsme rabbinique.
Juives Mizrahim du Caucase-Est.
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Juives Mizrahim du Caucase-Est.
L'histoire du peuple juif en Diaspora est faite de tentatives d'émancipation, d'isolement, de ségrégation ou d'intégration au sein de leurs sociétés d'accueil, de reconnaissances ou de privations de leurs droits, et régulièrement au cours de leur histoire, de déportations ou de persécutions.
En Orient, suite à la conquête arabe et le choc de l'islam avec les religions et croyances plus anciennes au cours des septième et huitième siècles, on assiste à une floraison de sectes et dissidences par rapport aux mouvements religieux traditionnels. Le judaïsme n'échappe pas au phénomène et on observe, outre une brève reviviscence du sadducianisme et des Esséniens, l'apparition de nouveaux mouvements : les Issawites, les Yudganites, les Shadganites, les Malakites, les Mishawaïtes, etc. Ces mouvements de peu d'ampleur auraient dû disparaître ou retourner dans le giron du judaïsme pharisien, s'ils ne s'étaient regroupés sous la bannière d'Anan ben David.
Selon certaines sources, celui-ci, opposé à la nomination de l'exilarche, se serait autoproclamé « anti-exilarche », ce qui aurait été interprété par le califat comme un acte de rébellion. Pour échapper à la mort, Anan ben David n'aurait eu d'autre choix que de faire sécession avec le judaïsme officiel qui suivait l'autorité des Rabbanim du Talmud, d'où l'appellation de judaïsme rabbinique (ou rabbanite), par opposition à « son » judaïsme, qui ne se basait que sur l'interprétation du Tanakh, le Miqra (traduit par « Texte », mais il faudrait comprendre « Lecture » dans un sens analogue à Coran), d'où son nom de judaïsme karaïte.
Le judaïsme connut de profondes modifications en 1492. Le judaïsme rabbinique fit de l'unité du peuple juif un point central de la Loi, et de fait, ne connut plus de changements majeurs, à l'exception de variations liturgiques dans les différentes communautés, grâce, entre autres, à la rédaction de codes légaux dont la production culmina avec le Shoulhan Aroukh. Quelques faux Messies, dont Jacob Franck et Sabbataï Tsevi exaltèrent les foules, entraînant quelques personnes dans des mouvements dissidents qui devaient aboutir à leur conversion à l'islam ou au christianisme.
Fammille juive ashkénaze (frontière germano-polonaise) XIXe Siècle.
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Fammille juive ashkénaze (frontière germano-polonaise) XIXe Siècle.
Le judaïsme ashkénaze fut néanmoins encore une fois remué à l'avènement des Lumières qui entraînèrent de vives controverses de la Haskala à la suite de quoi s'exacerba la querelle entre Hassidim et Mitnagdim (opposants) en Europe de l'Est que cherchèrent à apaiser les « modérés », les « intermédiaires », comme le Rav Samson Raphaël Hirsch dont la devise était Torah ou Madah (« Torah et science »).
La fin du XIXe siècle voit la montée du sionisme : les premiers pionniers, chassés par les pogroms russes et soutenus par de riches donateurs occidentaux, assèchent des zones marécageuses où ils ont pu s'installer, dans la plaine côtière de Palestine, alors sous souveraineté ottomane ; l’Affaire Dreyfus suscite la vocation du journaliste viennois Theodor Herzl. Mais l'émigration en Palestine suscite le scepticisme des Juifs « assimilés » d'Europe occidentale et l'opposition de la plupart des rabbins orthodoxes.
Le 2 novembre 1917, le gouvernement britannique publie la Déclaration Balfour. En 1922, la Société des Nations confie l’administration de la Palestine (Mandat) au Royaume-Uni. Les convulsions politiques en Europe, consécutives à la dislocation des Empires russe, austro-hongrois, allemand et ottoman, vont bientôt s’exacerber avec la montée des régimes fascistes et antisémites, qui débouche sur le cataclysme de la Shoah. L'immigration juive a beau impulser un vif progrès économique, agricole et sanitaire et stimuler l'emploi arabe ainsi que l'immigration des pays voisins, naît une opposition arabe, souvent violente, qui obtient de l’administration britannique plusieurs limitations successives de l’immigration juive légale, ce qui ne fait que développer l’immigration juive clandestine.
De 1941 à 1945, la Shoah fait 6 millions de morts et une infinité de traumatismes physiques, psychologiques et familiaux. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies approuve le partage du territoire de la Palestine entre un Ãtat juif sur 55 % du territoire et un Ãtat arabe sur le reste. Des dispositions particulières concernent Jérusalem et Bethléem. La partie juive accepte ce partage territorial que les Ãtats arabes rejettent. L’Ãtat d’Israël est proclamé le 14 mai 1948.
De nos jours, si l'antagonisme Hassidim/Mitnagdim a disparu, celui entre Juifs « laïcs » et « religieux » reste d'actualité et a pris une nouvelle tournure en Israël où les partis de gauche sont majoritairement et essentiellement non-religieux, ceux de droite étant pour une petite partie religieux. En Diaspora coexistent le judaïsme réformé, judaïsme orthodoxe en Europe de l'Ouest, auxquels s'ajoute le judaïsme conservateur aux Ãtats-Unis.
Les ethnies du monde juif
Les Juifs ayant fortement migré au cours de leur histoire, plusieurs groupes se sont formés; partageant des croyances et des pratiques communes pour la plus grande partie, mais une culture profane et des coutumes fortement différentes.
Les deux groupes majoritaires, surtout dans le monde occidental actuel sont les Sépharades et les Ashkénazes.
Juifs séfarades religieux à Jérusalem
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Juifs séfarades religieux à Jérusalem
* les Sépharades sont les Juifs originaires de la péninsule ibérique, ou suivant les coutumes de grands décisonnaires comme Moïse Maïmonide et Joseph Caro (dont la pièce-maîtresse, le Shoul'han Aroukh dut être "adaptée" par le Rema pour être acceptée dans le monde ashkénaze). La première occurence de "Sefarad" se trouve dans le Livre de Habaccuc, qui décrit une communauté d'Asie mineure. Il semble que le terme en soit venu à désigner l'Ibérie par analogie topologique, de même que "Tzarfat", qui désigne la Gaule, puis la France, était une plaine au Sud du Liban[1]. Les Juifs d'Espagne (rabbanites et karaïtes, cf. infra) ayant été expulsés d'Espagne en 1492, ils se redistribuèrent, avec des destins et des coutumes fortement différentes. Ceux qui quittèrent l'Europe s'établirent principalement en Afrique du Nord, où ils constituèrent la classe des megorashim (expulsés), par opposition aux toshavim (résidents, "indigènes"), qui s'y trouvaient depuis la destruction du Temple de Jérusalem, voire avant pour certains. Ceux qui restèrent en Europe durent pour la plupart passer par une phase de crypto-judaïsme plus ou moins profonde avant de pouvoir se réaffirmer Juifs. Ces "Juifs du Portugal" (ainsi qu'ils se désignaient) formeront la florissante communauté d'Amsterdam, celle de Bordeaux, de Bayonne, mais aussi d'Angleterre, de la Nouvelle-Amsterdam et d'autres.
D'autre part, et ce depuis Nahmanide en 1267, il y eut une présence sépharade continue en terre d'Israël, renforçant les communautés éparses précédentes.
La France a accueilli une importante population sépharade du fait de l'expulsion des Juifs du Maghreb suite à l'indépendance de l'Algérie.
Famille ashkénaze, appartenant au mouvement hassidique et résidant à Mea Shearim
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Famille ashkénaze, appartenant au mouvement hassidique et résidant à Mea Shearim
* les Ashkénazes sont les Juifs originaires d'Europe centrale et orientale, ou suivant les coutumes instaurées au Haut Moyen Ãge dans les communautés de Worms, Spire et Mayence, et dont le décisionnaire le plus connu est Rabbenou Guershom Meor Hagola. Leur désignation vient d'"Ashkenaz", l'un des descendants de Japhet, dont la nation fut assimilé par les autorités rabbiniques à la « Germanie ». Longtemps considérés comme minoritaires, en nombre comme en rang, les communautés ashkénazes se déveloperont en même temps que l'Occident, dès la révolution industrielle.
Contrairement aux Juifs d'Orient, dont la foi était relativement homogène, le judaïsme ashkénaze sera le berceau des plus grandes tendances émancipationnistes, voire assimilationnistes au sein du monde juif, en même temps que des mouvements les plus radicaux dans l'orthodoxie juive. Entre ces extrêmes se trouvait un large éventail de nuances et de personnalités, du Maharal de Prague à Sigmund Freud. Le judaïsme ashkénaze, particulièrement touché lors de la Shoah, s'est reconstruit depuis principalement aux Ãtats Unis, au Canada et en Israël.
Une séparation totale entre ces groupes serait toutefois artificielle : de nombreux Juifs ashkénazes proviennent de Sepharad -- comme les Rappaport, dont le patronyme est originaire du Portugal (Rofe da Porto, « médecin du port »), de non moins nombreux et parfois éminents sépharades ont pour patronyme Ashkenasi ou une variante (voir, notamment le Rav Léon Ashkénasi). De plus, tous les Juifs d'Ibérie n'étaient pas sépharades : Don Isaac Abravanel note fièrement que sa famille était établie à Séville bien avant que les Juifs sépharades n'y débarquent.
* Les Juifs Romaniotes en Grèce (apparentés aux Sépharades).
* Les Italkim (Bnei Roma) en Italie (apparentés aux Ashkénazes).
Outre ceux-ci, l'on distingue :
Juifs des montagnes au début de XXe siècle.
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Juifs des montagnes au début de XXe siècle.
* les Mizrahim (« Juifs Orientaux »), comprenant les Maghrebim (Juifs toshavim du Maghreb), les Teimanim (Juifs du Yémen et d'Oman), les Bagdadim (Juifs d'Irak), etc. Certaines de ces communautés étaient établies depuis les temps talmudiques, voire auparavant.
o Les Bene Israël, Juifs de Cochin et de Telugu (Bnei Menashe) parmi les Juifs en Inde considérés de part leurs origines commes des Mizrahim.
o Les Grouzim,Juifs de Géorgie, les Youhourim, autres Juifs du Caucase : (appellés également Juifs des montagnes).
o Les Juifs boukhariotes, issus des Juifs d'Iran, etc.
* Les Falashas (Beta Israël) en Ethiopie.
* les Samaritains, groupe se considérant israélite n'ayant jamais quitté la terre d'Israël. Toutefois, s'ils sont Israélites, ils ne sont pas Juifs, ayant fait sécession avec eux au retour de l'exil babylonien.
Langues et langages
L'hébreu fut la langue du peuple d'Israël tant qu'il demeura sur sa terre. Son importance est attestée dans le livre des Juges (12, 5-6) : afin de différencier les gens de Galaad de ceux d'Ephraïm, il est demandé « comment s'appelle ceci ». Si l'infortuné répond Sibolet, et non Sh'ibolet, il est instantanément passé au fil de l'épée.
Au contact de Babylone, l'hébreu se matine de plus en plus d'araméen. L'un des arguments des critiques bibliques est de retrouver dans le Deutéronome des « mots d'origine persane » (en réalité, il s'agit de notions-clés répandues dans tout le Moyen-Orient antique). Seules quelques familles appartenant à l'élite utilisent encore l'hébreu dans la vie quotidienne.
Le Talmud rapporte que des érudits (ayant perdu l'usage de l'hébreu) se pressent auprès de Juda HaNassi pour connaître la signification du mot srougin, tant et si bien que sa servante s'exclame : « Jusqu'à quand comptez-vous venir sirougin sirougin ? » (« Jusqu'à quand comptez-vous défiler l'un à la suite de l'autre ? »), ce qui leur permet de comprendre la signification du mot.
Après l'extinction de l'hébreu en tant que langue quotidienne, naissent plusieurs « langages » qui sont en fait la langue du terroir mâtinée de quelques mots d'hébreu et rédigée dans cet alphabet. Tel est par exemple le cas des fameuses gloses de Rachi, témoignage vivant de la langue d'oïl ou le judéo-arabe utilisé par les Juifs d’Eretz Islam, de Maïmonide à Juda Halevi.
De ces langues, deux survivent : le yiddish, pratiqué à l'origine par les Ashkénazes et le ladino par les Sépharades. Les autres, dhzidi, judéo-arabe, judéo-provençal, yévanique, etc. ne dépassent pas le stade de dialecte : un Juif tunisien ne comprend pas le patois de son voisin et coreligionnaire algérien et vice-versa, alors qu'aux variations locales près, le yiddish peut servir de lingua franca à tous les Juifs qui le parlent, quelles que soient leurs origines. Le ladino, ou judéo-castillan, tend, lui, à s'éteindre.
L'hébreu, considéré comme langue sainte (lashon ha-kodesh), par lequel le monde a été créé, n'est pratiqué durant tout le Moyen Ãge que par les érudits.
Au XVIIe siècle, les organisateurs de la Haskala souhaitant faire disparaître le yiddish, langue du ghetto, pour apprendre aux Juifs résidant en Allemagne l'allemand et l'hébreu, ce dernier est bientôt abandonné.
La deuxième tentative de reviviscence de l'hébreu est réalisée en 1881 par un modeste instituteur, Eliezer Ben-Yehuda, qui y consacre toute son énergie par tous les moyens. Il va jusqu'à refuser de laisser sa femme entrer si elle ne le demande pas en hébreu, ou son chien de se nourrir s'il ne répond pas aux ordres de son maître intimés en hébreu. Jugé blasphématoire, Ben Yehuda est conspué. Cependant, lorsque sa tombe est profanée, sa famille considère comme une victoire le fait que les injures soient écrites en hébreu et non en yiddish…
L'hébreu a depuis lors pris une connotation nationale : il s'agit de la langue officielle de l'Ãtat d'Israël.
je croix que le dossier et complet
abientot