Question:
Qui a donne aux juifs leurs pays Israel sur les terres palestinnienes ?
2006-11-11 20:43:55 UTC
Et quand ?
Douze réponses:
Dany
2006-11-11 23:11:58 UTC
Chronologie des événements qui ont mené

à la fondation de l'État juif



Bien que l'État israélien ait été créé le 14 mai 1948, son histoire moderne remonte aux débuts du mouvement sioniste fondé, en 1897, par Théodore Herzl au congrès de Bâle, en Suisse. Quelque 200 délégués juifs d'Europe, d'Afrique du Nord, d'Amérique et d'ailleurs y signent l'acte de naissance d'Israël.



Les sionistes souhaitent la Palestine comme lieu du futur foyer national des Juifs. Mais cette terre appartient au sultan de Constantinople et lui seul peut l'accorder. Les dirigeants du mouvement sioniste s'emploient à persuader la Sublime Porte de « restituer » la Palestine aux Juifs. Ils proposent même de l'acheter. Dans les années qui suivent, plusieurs territoires d'accueil sont envisagés pour le futur État des Juifs : Chypre, le Sinaï, une colonie juive en Égypte.



Le secrétaire d'État aux Colonies de Grande-Bretagne, Joseph Chamberlain, propose formellement l'Ouganda (en Afrique orientale). L'offre est de taille. Pour la première fois dans l'histoire du judaïsme, un État souverain accepte d'apporter une solution politique à la question juive. Aux yeux de certains, le lieu du futur foyer national importe peu. Si la Palestine n'est pas disponible, l'Ouganda ferait l'affaire. Mais pour plusieurs, dont Chaïm Wizmann, qui sera le premier président israélien, et David Ben Gourion, futur premier ministre de l'État, c'est en Palestine, berceau du judaïsme, que les Juifs doivent se rassembler.







À la veille de la Première Guerre mondiale, la Palestine compte 590 000 habitants, dont 57 000 Juifs.



Le 2 novembre 1917, Lord Arthur James Balfour, secrétaire d'État aux Affaires étrangères de Grande-Bretagne, annonce que Londres « envisage favorablement l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif », ce qui encourage l'immigration juive, soutenue par le Fonds national juif.



Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la Société des Nations confie à la Grande-Bretagne un mandat sur la Palestine pour aider les Juifs à « reconstituer leur foyer national dans ce pays ». Les Juifs continuent à s'implanter sur des terres rachetées à bas prix par le Fonds national juif. Bénéficiant de l'aide financière de la diaspora et d'une bonne formation, les colons juifs sont soudés par leur volonté de faire fructifier la Terre promise des Hébreux. La fracture avec les Arabes palestiniens s'agrandit au fur et à mesure qu'augmente le niveau de vie des colons et que s'accroît leur nombre.



1920 — La Conférence de San Remo confirme la déclaration Balfour.



1922 — Première révolte arabe et premier Livre blanc britannique, qui exclut l'idée d'un État juif.



1927 — Création de l'Agence juive chargée de l'émigration des Juifs en Palestine.



1929 — La violence entre Juifs et Arabes devient systématique.







1933 — Adolf Hitler prend le pouvoir en Allemagne et l'immigration des Juifs européens, fuyant les persécutions nazies, s'accélère.







1936 — Début d'une révolte générale des Arabes contre les Juifs. Ces derniers organisent leur milice d'autodéfense, la Haganah. Aux attentats arabes contre les colonies juives répondent les attentats perpétrés contre la population arabe par l'Irgoun, organisation clandestine sioniste extrémiste. À partir de 1939, les actions terroristes de l'Irgoun sont également dirigées contre les fonctionnaires britanniques.



1937 — La Grande-Bretagne propose une partition de la Palestine, ce que refusent les sionistes.



1939 — Le gouvernement britannique publie un Livre blanc interdisant l'achat de terres par les Juifs et limitant l'immigration à 75 000 personnes sur cinq ans. Une immigration illégale est alors organisée et la Haganah recourt à son tour au terrorisme.



1947 — L'affaire de l'Exodus marque le début d'un conflit ouvert entre Juifs et Britanniques. Le bateau Exodus, transportant des Juifs vers la Palestine, est repoussé devant les côtes palestiniennes par la marine britannique. La Grande-Bretagne décide de se retirer de la région et confie la question de l'avenir de la Palestine aux Nations unies.



Le 28 avril, l'Assemblée générale de l'ONU charge une commission d'enquête spéciale de lui faire des recommandations. Le United Nations Special Committee on Palestine (UNSCOP) est composé de représentants de 11 États « non directement concernés » (Australie, Canada, Guatemala, Inde, Iran, Pays-Bas, Pérou, Suède, Tchécoslovaquie, Uruguay, Yougoslavie). L'UNSCOP remet ses conclusions en septembre et recommande la création de deux États en Palestine.







Le 29 novembre 1947, l'ONU vote un plan de partage. Trente-trois pays votent pour, 13 contre et 10 pays s'abstiennent. Le plan prévoit un régime de tutelle internationale pour Jérusalem (100 000 Juifs et 105 000 résidents arabes), garantit les droits des minorités et les droits religieux, y compris le libre accès aux Lieux saints et leur préservation. Le plan prévoit également l'union économique entre les deux États : union douanière, système monétaire commun, administration unique des principaux services, accès égal aux eaux et sources d'énergie.



Le plan est accepté par les dirigeants sionistes, mais refusé par les Arabes palestiniens et par les États membres de la Ligue arabe. Les combats s'intensifient entre les deux communautés.







15 mai 1948 — Le mandat britannique prend fin. Le même jour, David Ben Gourion proclame l'indépendance de l'État d'Israël. La proclamation dit : « En tant que membres du conseil national représentant le peuple juif en Palestine et le mouvement sioniste mondial, nous nous sommes réunis solennellement en ce jour de l'expiration du mandat britannique sur la Palestine pour proclamer l'établissement d'un État juif en Terre sainte, lequel portera le nom d'Israël conformément aux droits naturels et historiques du peuple juif et à une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies. »
2006-11-12 09:48:22 UTC
pour pouvoir parlé des juifs ils faut déja aprendre qu'ils ils sont

Leur Identité juive

La question מיהו יהודי (« qui est Juif ? ») est assez complexe et sujette à controverses ; la réponse varie selon le point de vue envisagé, ethnique, national ou religieux, et dans ce dernier cas, selon la mouvance interrogée. Dans un sens strictement religieux le judaïsme orthodoxe étant majoritaire, l'on dira qu'est Juive toute personne née de mère elle-même Juive, indépendamment de son degré d'observance, ou qu'il ait été converti par des autorités reconnues compétentes en la matière.



Le Judaïsme n'est pas, tant s'en faut, qu'une religion, mais aussi un mode de vie, ce qui ne facilite pas la délimitation des frontières entre « judaïsme » - la religion, « judéité » - la culture et « appartenance au peuple juif ».



C'est ainsi qu'on a pu observer de tous temps des phénomènes typiquement juifs, sans être spécifiquement religieux : ainsi l'humour juif, la cuisine juive, la musique juive, etc.



Les Juifs ont également créé des épiphénomènes qui leur étaient indiscutablement propres sur un terrain incontestablement universel. Ainsi en est-il de la philosophie juive, particulièrement à l'époque des Lumières (voir la Haskala), ou de la poésie juive dans l’Al-Andalus.



Si certaines de ces particularités sont inhérentes au judaïsme, d'autres proviennent d'échanges interculturels, d'autres encore de facteurs intraculturels non attenants à la religion.

leur histoire.

Le judaïsme connut son lot de schismes, et ce avant même son établissement en Judée : la Genèse raconte que pour préserver la paix dans le clan des 'Ivrim (les Apirou?), Abraham se dirige vers le Nord tandis que Loth s'établit à Sodome. De nombreux soubresauts traversent aussi les Hébreux durant la traversée du désert, l'épisode le plus connu étant la révolte de Kora'h (Koré) : celui-ci affirme que le peuple d'Israël est déjà saint, tandis que Moïse et Aaron expliquent qu'il doit devenir saint, en se conformant aux prescriptions de l'Eternel.



Le schisme fondamental se produit à la mort de Salomon : refusant de plier devant le joug de Roboam, le fils de Salomon, les tribus préfèrent se fédérer autour de Jéroboam ben Nébat, qui instaure les cultes païens en dehors du temple de Jérusalem, fondant le royaume d'Israël, avec pour capitale Samarie. Les rois d'Israël ouvrant beaucoup plus volontiers leurs portes aux étrangers, le royaume d'Israël se bigarre. La proportion d'étrangers augmente avec la chute du royaume d'Israël et l'exil assyrien, Sennachérib repeuplant le territoire avec des peuples étrangers.



C'est pourquoi le peuple de Samarie ne sera pas admis à participer à la reconstruction du Temple après l'exil babylonien. Ainsi naît le Samaritanisme.



Le samaritanisme n'est donc pas une branche du judaïsme, mais bien une branche d'Israël. Les Samaritains sont les plus proches cousins Hébreux des Juifs. Exilés par les Assyriens, les Samaritains sont considérés avec suspicion par les Judéens lorsque ceux-ci retournent de leur premier exil (qui dure 70 ans), et exclus de la construction du Second Temple. Ils seront alors ennemis des Judéens, n'hésitant pas à s'engager dans des guerres fratricides. Cette version des faits, consignée dans les Chroniques, est contestée par les tenants de l'histoire deutéronomiste et les Samaritains eux-mêmes, qui font valoir que leur foi est dénuée de tout paganisme.



Sur le plan des croyances, le samaritanisme ne partage plus avec le judaïsme que la Torah, ne croyant ni aux Prophètes ni aux Hagiographes. La Bible samaritaine comporte par ailleurs quelques différences par rapport au Pentateuque du canon juif, et est rédigée dans l'écriture hébraïque originelle (l'écriture hébraïque carrée a été empruntée aux Assyriens. En revanche, l'écriture hébraïque cursive moderne partage encore des traits avec l'écriture ancestrale)

Famille juive séfarade du Maroc (Atlas) début du XXe Siècle.

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Famille juive séfarade du Maroc (Atlas) début du XXe Siècle.



Une autre division se produit en concomitance au sein même des « Hébreux de Judée » : ceux qui sont revenus en Terre d'Israël, et ceux qui sont restés en Babylonie. Bien que leur Torah soit la même, leurs rites diffèrent quelque peu. Selon certains, ceux qui sont restés à Babylone, les « exilés du Premier Temple » émigreront pour la plupart en Ashkenaz, alors que ceux qui sont revenus, les « exilés du Second Temple », iront s'installer en Espagne, c'est-à-dire en Sfarad.



Bien sûr, cette division est hautement schématique, et facilement prise en défaut : Abravanel, par exemple, écrit avec fierté que sa famille compte parmi les plus vieilles d'Espagne, installée bien avant l'arrivée des Sépharades. Ashkénazim et Sefardim voyagèrent beaucoup les uns chez les autres. Une importante partie de la communauté de Babylone y resta établie, et forma la communauté des Bagdadi et des Juifs d'Iran, jouissant de conditions privilégiées, eu égard au reste du peuple juif, jusqu'au début du vingtième siècle. Le Rav Ovadia Yossef vient d'Irak.



En Israël, de nombreuses « sectes » (ici au sens premier de nouveau courant religieux formé par un faible nombre d'adeptes) émergent en réponse à l'hellénisme apparu au IIe siècle av. J.-C., les quatre principales sont : les Sadducéens, rejetant toute loi orale, influents dans le clergé et la vie sacerdotale, dont Anne et Caïphe des Evangiles seraient membres, les Zélotes, dont l'histoire finira tragiquement à Massada, les Esséniens, secte mineure par le nombre de ses adeptes, mais ayant laissé des documents d'une importance capitale pour l'archéologie, et qui pourrait bien avoir compté Jean-Baptiste (voire Jésus) parmi ses adhérents; enfin, les Pharisiens, du sein desquels sortira la Mishna et le judaïsme rabbinique.

Juives Mizrahim du Caucase-Est.

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Juives Mizrahim du Caucase-Est.



L'histoire du peuple juif en Diaspora est faite de tentatives d'émancipation, d'isolement, de ségrégation ou d'intégration au sein de leurs sociétés d'accueil, de reconnaissances ou de privations de leurs droits, et régulièrement au cours de leur histoire, de déportations ou de persécutions.



En Orient, suite à la conquête arabe et le choc de l'islam avec les religions et croyances plus anciennes au cours des septième et huitième siècles, on assiste à une floraison de sectes et dissidences par rapport aux mouvements religieux traditionnels. Le judaïsme n'échappe pas au phénomène et on observe, outre une brève reviviscence du sadducianisme et des Esséniens, l'apparition de nouveaux mouvements : les Issawites, les Yudganites, les Shadganites, les Malakites, les Mishawaïtes, etc. Ces mouvements de peu d'ampleur auraient dû disparaître ou retourner dans le giron du judaïsme pharisien, s'ils ne s'étaient regroupés sous la bannière d'Anan ben David.



Selon certaines sources, celui-ci, opposé à la nomination de l'exilarche, se serait autoproclamé « anti-exilarche », ce qui aurait été interprété par le califat comme un acte de rébellion. Pour échapper à la mort, Anan ben David n'aurait eu d'autre choix que de faire sécession avec le judaïsme officiel qui suivait l'autorité des Rabbanim du Talmud, d'où l'appellation de judaïsme rabbinique (ou rabbanite), par opposition à « son » judaïsme, qui ne se basait que sur l'interprétation du Tanakh, le Miqra (traduit par « Texte », mais il faudrait comprendre « Lecture » dans un sens analogue à Coran), d'où son nom de judaïsme karaïte.



Le judaïsme connut de profondes modifications en 1492. Le judaïsme rabbinique fit de l'unité du peuple juif un point central de la Loi, et de fait, ne connut plus de changements majeurs, à l'exception de variations liturgiques dans les différentes communautés, grâce, entre autres, à la rédaction de codes légaux dont la production culmina avec le Shoulhan Aroukh. Quelques faux Messies, dont Jacob Franck et Sabbataï Tsevi exaltèrent les foules, entraînant quelques personnes dans des mouvements dissidents qui devaient aboutir à leur conversion à l'islam ou au christianisme.

Fammille juive ashkénaze (frontière germano-polonaise) XIXe Siècle.

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Fammille juive ashkénaze (frontière germano-polonaise) XIXe Siècle.



Le judaïsme ashkénaze fut néanmoins encore une fois remué à l'avènement des Lumières qui entraînèrent de vives controverses de la Haskala à la suite de quoi s'exacerba la querelle entre Hassidim et Mitnagdim (opposants) en Europe de l'Est que cherchèrent à apaiser les « modérés », les « intermédiaires », comme le Rav Samson Raphaël Hirsch dont la devise était Torah ou Madah (« Torah et science »).



La fin du XIXe siècle voit la montée du sionisme : les premiers pionniers, chassés par les pogroms russes et soutenus par de riches donateurs occidentaux, assèchent des zones marécageuses où ils ont pu s'installer, dans la plaine côtière de Palestine, alors sous souveraineté ottomane ; l’Affaire Dreyfus suscite la vocation du journaliste viennois Theodor Herzl. Mais l'émigration en Palestine suscite le scepticisme des Juifs « assimilés » d'Europe occidentale et l'opposition de la plupart des rabbins orthodoxes.



Le 2 novembre 1917, le gouvernement britannique publie la Déclaration Balfour. En 1922, la Société des Nations confie l’administration de la Palestine (Mandat) au Royaume-Uni. Les convulsions politiques en Europe, consécutives à la dislocation des Empires russe, austro-hongrois, allemand et ottoman, vont bientôt s’exacerber avec la montée des régimes fascistes et antisémites, qui débouche sur le cataclysme de la Shoah. L'immigration juive a beau impulser un vif progrès économique, agricole et sanitaire et stimuler l'emploi arabe ainsi que l'immigration des pays voisins, naît une opposition arabe, souvent violente, qui obtient de l’administration britannique plusieurs limitations successives de l’immigration juive légale, ce qui ne fait que développer l’immigration juive clandestine.



De 1941 à 1945, la Shoah fait 6 millions de morts et une infinité de traumatismes physiques, psychologiques et familiaux. Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies approuve le partage du territoire de la Palestine entre un État juif sur 55 % du territoire et un État arabe sur le reste. Des dispositions particulières concernent Jérusalem et Bethléem. La partie juive accepte ce partage territorial que les États arabes rejettent. L’État d’Israël est proclamé le 14 mai 1948.



De nos jours, si l'antagonisme Hassidim/Mitnagdim a disparu, celui entre Juifs « laïcs » et « religieux » reste d'actualité et a pris une nouvelle tournure en Israël où les partis de gauche sont majoritairement et essentiellement non-religieux, ceux de droite étant pour une petite partie religieux. En Diaspora coexistent le judaïsme réformé, judaïsme orthodoxe en Europe de l'Ouest, auxquels s'ajoute le judaïsme conservateur aux États-Unis.

Les ethnies du monde juif

Les Juifs ayant fortement migré au cours de leur histoire, plusieurs groupes se sont formés; partageant des croyances et des pratiques communes pour la plus grande partie, mais une culture profane et des coutumes fortement différentes.



Les deux groupes majoritaires, surtout dans le monde occidental actuel sont les Sépharades et les Ashkénazes.

Juifs séfarades religieux à Jérusalem

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Juifs séfarades religieux à Jérusalem



* les Sépharades sont les Juifs originaires de la péninsule ibérique, ou suivant les coutumes de grands décisonnaires comme Moïse Maïmonide et Joseph Caro (dont la pièce-maîtresse, le Shoul'han Aroukh dut être "adaptée" par le Rema pour être acceptée dans le monde ashkénaze). La première occurence de "Sefarad" se trouve dans le Livre de Habaccuc, qui décrit une communauté d'Asie mineure. Il semble que le terme en soit venu à désigner l'Ibérie par analogie topologique, de même que "Tzarfat", qui désigne la Gaule, puis la France, était une plaine au Sud du Liban[1]. Les Juifs d'Espagne (rabbanites et karaïtes, cf. infra) ayant été expulsés d'Espagne en 1492, ils se redistribuèrent, avec des destins et des coutumes fortement différentes. Ceux qui quittèrent l'Europe s'établirent principalement en Afrique du Nord, où ils constituèrent la classe des megorashim (expulsés), par opposition aux toshavim (résidents, "indigènes"), qui s'y trouvaient depuis la destruction du Temple de Jérusalem, voire avant pour certains. Ceux qui restèrent en Europe durent pour la plupart passer par une phase de crypto-judaïsme plus ou moins profonde avant de pouvoir se réaffirmer Juifs. Ces "Juifs du Portugal" (ainsi qu'ils se désignaient) formeront la florissante communauté d'Amsterdam, celle de Bordeaux, de Bayonne, mais aussi d'Angleterre, de la Nouvelle-Amsterdam et d'autres.

D'autre part, et ce depuis Nahmanide en 1267, il y eut une présence sépharade continue en terre d'Israël, renforçant les communautés éparses précédentes.

La France a accueilli une importante population sépharade du fait de l'expulsion des Juifs du Maghreb suite à l'indépendance de l'Algérie.



Famille ashkénaze, appartenant au mouvement hassidique et résidant à Mea Shearim

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Famille ashkénaze, appartenant au mouvement hassidique et résidant à Mea Shearim



* les Ashkénazes sont les Juifs originaires d'Europe centrale et orientale, ou suivant les coutumes instaurées au Haut Moyen Âge dans les communautés de Worms, Spire et Mayence, et dont le décisionnaire le plus connu est Rabbenou Guershom Meor Hagola. Leur désignation vient d'"Ashkenaz", l'un des descendants de Japhet, dont la nation fut assimilé par les autorités rabbiniques à la « Germanie ». Longtemps considérés comme minoritaires, en nombre comme en rang, les communautés ashkénazes se déveloperont en même temps que l'Occident, dès la révolution industrielle.

Contrairement aux Juifs d'Orient, dont la foi était relativement homogène, le judaïsme ashkénaze sera le berceau des plus grandes tendances émancipationnistes, voire assimilationnistes au sein du monde juif, en même temps que des mouvements les plus radicaux dans l'orthodoxie juive. Entre ces extrêmes se trouvait un large éventail de nuances et de personnalités, du Maharal de Prague à Sigmund Freud. Le judaïsme ashkénaze, particulièrement touché lors de la Shoah, s'est reconstruit depuis principalement aux États Unis, au Canada et en Israël.



Une séparation totale entre ces groupes serait toutefois artificielle : de nombreux Juifs ashkénazes proviennent de Sepharad -- comme les Rappaport, dont le patronyme est originaire du Portugal (Rofe da Porto, « médecin du port »), de non moins nombreux et parfois éminents sépharades ont pour patronyme Ashkenasi ou une variante (voir, notamment le Rav Léon Ashkénasi). De plus, tous les Juifs d'Ibérie n'étaient pas sépharades : Don Isaac Abravanel note fièrement que sa famille était établie à Séville bien avant que les Juifs sépharades n'y débarquent.



* Les Juifs Romaniotes en Grèce (apparentés aux Sépharades).

* Les Italkim (Bnei Roma) en Italie (apparentés aux Ashkénazes).



Outre ceux-ci, l'on distingue :

Juifs des montagnes au début de XXe siècle.

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Juifs des montagnes au début de XXe siècle.



* les Mizrahim (« Juifs Orientaux »), comprenant les Maghrebim (Juifs toshavim du Maghreb), les Teimanim (Juifs du Yémen et d'Oman), les Bagdadim (Juifs d'Irak), etc. Certaines de ces communautés étaient établies depuis les temps talmudiques, voire auparavant.

o Les Bene Israël, Juifs de Cochin et de Telugu (Bnei Menashe) parmi les Juifs en Inde considérés de part leurs origines commes des Mizrahim.

o Les Grouzim,Juifs de Géorgie, les Youhourim, autres Juifs du Caucase : (appellés également Juifs des montagnes).

o Les Juifs boukhariotes, issus des Juifs d'Iran, etc.



* Les Falashas (Beta Israël) en Ethiopie.



* les Samaritains, groupe se considérant israélite n'ayant jamais quitté la terre d'Israël. Toutefois, s'ils sont Israélites, ils ne sont pas Juifs, ayant fait sécession avec eux au retour de l'exil babylonien.

Langues et langages

L'hébreu fut la langue du peuple d'Israël tant qu'il demeura sur sa terre. Son importance est attestée dans le livre des Juges (12, 5-6) : afin de différencier les gens de Galaad de ceux d'Ephraïm, il est demandé « comment s'appelle ceci ». Si l'infortuné répond Sibolet, et non Sh'ibolet, il est instantanément passé au fil de l'épée.



Au contact de Babylone, l'hébreu se matine de plus en plus d'araméen. L'un des arguments des critiques bibliques est de retrouver dans le Deutéronome des « mots d'origine persane » (en réalité, il s'agit de notions-clés répandues dans tout le Moyen-Orient antique). Seules quelques familles appartenant à l'élite utilisent encore l'hébreu dans la vie quotidienne.



Le Talmud rapporte que des érudits (ayant perdu l'usage de l'hébreu) se pressent auprès de Juda HaNassi pour connaître la signification du mot srougin, tant et si bien que sa servante s'exclame : « Jusqu'à quand comptez-vous venir sirougin sirougin ? » (« Jusqu'à quand comptez-vous défiler l'un à la suite de l'autre ? »), ce qui leur permet de comprendre la signification du mot.



Après l'extinction de l'hébreu en tant que langue quotidienne, naissent plusieurs « langages » qui sont en fait la langue du terroir mâtinée de quelques mots d'hébreu et rédigée dans cet alphabet. Tel est par exemple le cas des fameuses gloses de Rachi, témoignage vivant de la langue d'oïl ou le judéo-arabe utilisé par les Juifs d’Eretz Islam, de Maïmonide à Juda Halevi.



De ces langues, deux survivent : le yiddish, pratiqué à l'origine par les Ashkénazes et le ladino par les Sépharades. Les autres, dhzidi, judéo-arabe, judéo-provençal, yévanique, etc. ne dépassent pas le stade de dialecte : un Juif tunisien ne comprend pas le patois de son voisin et coreligionnaire algérien et vice-versa, alors qu'aux variations locales près, le yiddish peut servir de lingua franca à tous les Juifs qui le parlent, quelles que soient leurs origines. Le ladino, ou judéo-castillan, tend, lui, à s'éteindre.



L'hébreu, considéré comme langue sainte (lashon ha-kodesh), par lequel le monde a été créé, n'est pratiqué durant tout le Moyen Âge que par les érudits.



Au XVIIe siècle, les organisateurs de la Haskala souhaitant faire disparaître le yiddish, langue du ghetto, pour apprendre aux Juifs résidant en Allemagne l'allemand et l'hébreu, ce dernier est bientôt abandonné.



La deuxième tentative de reviviscence de l'hébreu est réalisée en 1881 par un modeste instituteur, Eliezer Ben-Yehuda, qui y consacre toute son énergie par tous les moyens. Il va jusqu'à refuser de laisser sa femme entrer si elle ne le demande pas en hébreu, ou son chien de se nourrir s'il ne répond pas aux ordres de son maître intimés en hébreu. Jugé blasphématoire, Ben Yehuda est conspué. Cependant, lorsque sa tombe est profanée, sa famille considère comme une victoire le fait que les injures soient écrites en hébreu et non en yiddish…



L'hébreu a depuis lors pris une connotation nationale : il s'agit de la langue officielle de l'État d'Israël.



je croix que le dossier et complet

abientot
2006-11-12 05:23:29 UTC
C'est sûrement des socialistes, ce sont eux qui sont spécialistes de donner ce qu'il ne leurs appartient pas !!!

.
Mica
2006-11-12 04:53:54 UTC
C'était un projet qui se mettait en place AVANT le 2ème guerre mondiale. Des juifs RACHETAIENT des terres aux autochtones.

Puis vint la guerre.

Ensuite les choses se sont précipitées (1947), et comme toutes choses fait à la vas vite, ça a commencé à mal se passer.

Alors guerre contre Israel, puis militarisation à fond d'Israel et on connait la suite. De toute manière le pb est le même depuis 3 (ptetre 4) décennies.



Pour pls d'info, je pense qu'il y a pléthore sur le oueb...
eya
2006-11-12 08:40:42 UTC
ils ont dévalisé la banque
anonym
2006-11-12 05:04:35 UTC
ce sont les anglais et la pression internationale. Jusqu'en 1948 la palestine était sous mandat britanique.

Un navire, l'Exodus, chargés de réfugiés juifs qui tentait d'accoster en Palestine, avait été refoulé vers Hambourg et ses occupants renvoyés dans des camps.

Cela avait provoqué une grande émotion internationale.

Après, Ben Gourion, la guerre, encore et encore.

l'origine est un peu plus lointaine mais ne peut etre expliqué ici
2006-11-12 04:45:29 UTC
Les anglais après la deuxième guerre Mondiale
2006-11-12 08:33:36 UTC
ce sont les sionistes eux-mêmes, avec de multiples complicités dont la plus importante reste celle des britanniques responsables du mandat sur la Palestine. Même à l'époque où ils ne parlaient pas officiellement de Palestine ils y pensaient très fort (d'où le refus de l'Ouganda) Le premier pas ce fut le début de la colonisation sioniste du pays, avec la première colonie en 1882 (je crois que c'est Rishon leTziyon). Cette colonisation prône la vie en autarcie, avec une économie centrée sur les juifs uniquement ce qui créa des frictions avec les juifs vivant là depuis des siècles (on estime à environs 25.000 Juifs religieux donc anti-sionistes à l'époque, parfaitement intégrés à la société palestinienne) et des frictions plus importantes avec les musulmans et les chrétiens qui se voyaient brutalement expulsés de leurs villages après rachat par l'Agence Juive de leurs terres à quelques grands propriétaires. Ils savaient qu'il y avait là l'amorce d'un projet nationaliste qui les excluait déjà ! L'administration ottomane freinait autant que possible ce mouvement mais les britanniques l'ont fortement encouragé (la déclaration Balfour). Le mandat ne prévoit aucun tranfert de souveraineté malgré l'introduction de la déclaration Balfour dans son texte ("foyer national" n'a auncun sens juridique) et c'est donc de la manière la plus illégalle que les groupes militaires sionistes, armés et entraînés par les britanniques ont, le 14 mai 48 (soit avant la fin légale du mandat, le lendemain) déclaré leur état sur un pays qui ne leur appartenait en rien. Il est remarquable qu'à ce moment-là de grandes partie (en Galilée, vers Jérusalem, Jaffa et sur la côte nord) de ce qui devait devenir l'Etat Palestinien était occupé par les armées sionistes qui avaient déjà commencé l'épuration ethnique (avec entre autre le massacre célèbre de Deir Yassine le 9 avril 48). Les armées arabes ont eu le tort de respecter le droit international en n'intervenant qu'après la fondation de l'état sioniste, non avant la fin du mandat.

C'est donc le résultat de 70 années de travail sioniste acharné. La politique britannique dans le monde arabe n'a produit que des désastres, c'est le plus grave de tous.



Nico Einrehjar, tu mêles imprécisions et contre-vérités. La déclaration Balfour en parle pas d'Israël, où as-tu vu ça ? De plus Balfour n'est pas un diplomate mais le ministre des affaires étrangères. Le terme "Israël" n'a, avant 48 qu'une signification religieuse : tout le monde parlait de Palestine à l'époque.



S.M, la Bible n'est pas une source du droit international que je sache. Seuls les extrémistes religieux fondent le droit sur les textes religieux. Tu te sens bien avec les Saoudiens ?



je viens de lire l'article "sionisme" sur Wikipédia, je trouve ça plutôt intéressant

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_du_sionisme



bastien d, tu es nouveau mais tant pis : ton dossier ne répond pas à la question et de plus il n'est pas complet : c'est un copier-coller auxquel il manque des éléments. Par exemple rien sur le judaïsme Khazar qui pose encore la question de l'origine des ashkenazim. Cependant c'est bien intéressant à lire...
houxblond
2006-11-12 06:33:24 UTC
Historiquement et objectivement parlant, personne puisqu'il sont sur cette terre, conquise de haute lutte par Moïse et Abraham et malgré la diaspora initiée par les Romains, depuis au moins quatre mille ans.

Pour les croyants de toutes les confessions du Livre, je dirais Yavhé, Allah, Dieu.
Azety
2006-11-12 04:58:58 UTC
je crois bien que c'est la communeautée internationale , l'europe ou l'onu



un truc dans le genre



en 1956 il parait.



il y a 2000 ans c'etait leurs terres mais ca n'a jamais été écrit quelque part donc légalement ce n'est pas à eux.



c'est un peu une création forcée dans un sens



ils ont tellement voyager que revenir au point de départ 2000 ans apres et dire " hey mais c'est à moi ca "



c'est un peu du foutage de gueule



et vu le sang que l'israel fait couler depuis quelques décennies , je crois que le " vol " des terres israeliennes par palestine a largement été rentabilisé.



de toute facon ca n'en finira jamais.



si tu veux mon avis personel , quand bush va tomber , israel va tomber avec et les musulmans vont créer une sorte d'états unis islamiques et les principaux continents seront l'asie , l'europe , et l'EUI



apres les asiat' vont se taper avec les occidentaux ou les arabes et le peuple restant va refaire le monde



va lire " apple seed " le manga , pas le film



ou alors animatrix
Mar de Q/R comment annulé?
2006-11-12 04:51:12 UTC
selon la bible c'est le pays des juifs peuple à l'époque élu de Dieu,d'autre l'on prête il est juste de leur rendre,c'est pas parce que tu construis une maison sur un terrain qu'il t'appartient!
Nico Einherjar
2006-11-12 08:14:33 UTC
La question de donner une terre aux Juifs date du début du 19ème. Malgré une bonne assimilation dans les sociétés européennes, les Juifs parlent souvent d'un pays qui seraient à eux. Les Anglais proposent alors de leur donner l'Ouganda, ce que les Juifs refusent. Ces derniers commencent alors à acheter des terres en Israel, à les développer grâce aux kibboutz, et à les défendre également (les voisins arabes les attaquant assez souvent). La déclaration Balfour, d'un diplomate anglais, parle d'Israel, ce qui conforte les Juifs dans leur politique d'installation en Israel. Malgré les débuts de séquestrations des Juifs en Allemagne nazie, les Anglais ne permettent aux Juifs de venir plus nombreux en Israel (quota de 125 000 Juifs sur 5 ans). Après la 2ème GM, les Juifs demandent encore plus ardemment une terre, où "ils pourront vivre en paix". Les Anglais ne changent rien, et l'immigration clandestine commence, avec son lot de tragédie (l'exemple le plus célébre est celui du bateau que ses passagers ont appelé "Exodus"). Devant le mutisme anglais, les groupes armés juifs de la Haganah, de l'Irgoun et du Stern commence une politique de la terreur, avec de nombreux attentats, et aussi des massacres sur la population arabe locale. Devant une situation explosive, coincés entre les attentats juifs et les pressions arabes, les Anglais demandent à l'ONU de régler ce problème. Après un vote très polémique de la résolution 181, le quota de 2/3 des voix est atteint (France, USA et Russie votent pour, le Royaume-Uni s'abstient), et les Juifs reçoivent le territoire d'Israel (plan de partage qui donne 56% des territoires anglais à l'ouest du Jourdain, plan que les arabes refusent) le 29 novembre 1947. L'indépendance est déclaré le 14 mai 1948. Dès le lendemain, Israel est attaqué par des armées venues du Liban, de la Syrie, de l'Irak, de l'Egypte et de la Jordanie. A la fin, Israel gagne 26% des territoires anglais, donc 82% du total.

Voilà comment Israel a été donné aux Juifs (j'espère avoir été clair)


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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