L’infirmière refusant la poigné de main lors de la Canicule de 2003 ne fut pas injuriée.
Ne fut pas injuriée non plus Nadine Bari :
« Mais Sékou était loin de se douter qu’on lui refuserait la main…
En 1982, lors d’une visite à Paris, le dictateur a accepté de rencontrer Nadine Bari…
Celle qui envoyait des colis en Guinée, celle qui alertait les médias accusant son gouvernement des pratiques douteuses à l’égard des droits de l’Homme, celle qui présidait une association dérangeante de Femmes françaises à la recherche de leurs maris, celle qui insistait, celle dont Giscard d’Estaing a parlé lors de sa visite diplomatique, celle qui a alerté Mitterrand, celle qui lutte, celle qui sait, celle qui dérange…
Oui, il a accepté de rencontrer Nadine Bari…Mal à l’aise devant elle, le seul réflexe qu’il a, est celui de lui tendre la main…
Mais Monsieur le Président, je ne peux vous serrer la main! Vous êtes l’assassin de mon mari!
Bredouille, il insiste en tirant sur la manche de Nadine…Jamais on ne lui avait refusé la main. Personne n’avait osé!!!
Lui qui terrorisait certains, et séduisait d’autres, le voilà sans pouvoir devant celle, dont le geste devenu héroïque est reconnu par les Guinéens! »
Mais là c’est une autre histoire.
"Pour être président de la République il faut être calme" disait le candidat Sarkozy qui a ainsi remis à sa place Madame Royal qui proclama pourtant en un réel état de fébrilité, ne jamais s'énerver.
Ce fut là un tournant d’un certain débat télévisé.
Ce soir là, la dangerosité sembla peu digne de la fonction présidentielle
Mais, ce fut un autre temps.