En fait, tu pointes le comportement du PS, mais tu pourrais généraliser à presque toute la classe politique.
Si au PS, on a tendance à mieux "comprendre" le comportement de jeunes de banlieues défavorisées, c'est parce qu'ils analysent la délinquance à la seule lumière des conditions sociales. Par conséquent, un multi milliardaire qui doit tout à la réussite de son père, n'aura aucune excuse à faire valloir de ce point de vue là...
À l'inverse, à l'UMP, et c'est particulièrement vrai pour Sarkozy qui est très proche des milieux d'affaire (c'est aussi son métier d'origine qui veut ça...), les causes sociales sont jugées mineures par rapport à une "morale" plus sociétale. Un "voyou" de banlieue est avant tout quelqu'un qui ne s'est pas donné les moyens de s'en sortir et à ce titre, il est moins excusable que quelqu'un qui fait tout, même au mépris des autres et de la loi, pour arriver au sommet...
Le problème majeur étant que ces deux visions sont très déconnectées de l'avis des gens en général... Le "français moyen", qui aspire à la tranquilité et la sécurité ne peut accepter de payer seul le coût de la misère sociale du pays et ne peut pas non plus trouver normal qu'un milliardaire se comporte en escroc quitte à risquer le travail de milliers de français ou dilapider les impôts payés avant tout par la classe moyenne...
Alors, le problème n'est pas que le PS comprenne les casseurs et que l'UMP ne veuille pas envoyer en prison les délinquants financiers (cf. le projet de dépénalisation du droit des affaires), mais bien que les politiques sont déconnectés des aspirations du peuple qui leur a confié des responsabilités.
On pourrait poser la même question avec le PS plutôt compréhensif avec les grèves et l'UMP plutôt compréhensif avec les infractions au code du travail...