Question:
Abriter de force les SDF du froid : une idée à la mesure de la bêtise droiturière ? ?
Totoshiro rip Sarkozy
2008-11-27 01:40:19 UTC
Parce qu’évidemment, tous les SDF qui ne veulent pas iront se cacher loin des regards, et donc des secours. On n’a découvert l’un d’eux à Vincennes que 4 jours après son décès. Nos forêts vont-elles se remplir de cadavres ?

Boutin se vante d’avoir multiplié les hébergements d’urgence : le problème est que dans le même temps les SDF aussi se sont multipliés, conséquence de la politique économique néo-libérale européenne, suivie avec empressement par l’UMPS-Merdef.

On mesure la réflexion de Boutin et au-delà du gouvernement quand on apprend qu’elle organise une réunion d’urgence pour réfléchir aux mesures à prendre contre le froid. Admirons le sens de l’anticipation. Faut dire que personne ne s’attendait à ce qu’il fasse froid cet hiver : quelle surprise! Quand on voyait la chaleur cet été, qui aurait pu imaginer ? Qui a dit, “gouverner, c’est prévoir” ? Passons…

Plus grave : la politique de Boutin ne consiste en définitive qu’à apporter une “aide” temporaire au SDF, bref à les “accompagner” dans leur misère, sans rien faire pour les en sortir. SDF devient un statut social!

C’est bien du Boutin, dans la droite ligne du misérabilisme catho-social. La charité m’sieurs-dames!

Plutôt que de mettre des emplâtres, de donner des comprimés d’aspirine pour faire disparaître les symptômes sans soigner la maladie, ne vaudrait-il pas mieux les sortir de la rue ?

Ne vaudrait-il pas mieux qu'il n'y ait pas de SDF et donc éradiquer la pauvreté?

Et pour cela lutter contre le chômage et la précarité ? Et pour cela s’attaquer au néo-libéralisme, nouvel avatar de la cupidité capitaliste, qui est la cause première de la misère comme cela crève les yeux ?
22 réponses:
₪‡₪♥₪‡₪ ♫ﺷﺮﻝ ب ﻳﺤﺐ ﺍﻟﺳﻼﻢ ₪‡₪♣₪‡₪
2008-11-27 05:08:43 UTC
Excuses-moi Totoshiro,



j'étais complètement hors sujet mais j'avais besoin de le dire en fait, ailleurs que dans des questions de droiteux qui me mettent des pouces en bas. En attendant j'ai refait ma réponse. En tous cas je suis d'accord avec tout ce que tu dis. En fait, c'est toute la façon dont est faite la société qui est en cause. Le principe de notre gouvernement concernant les sans-abris, comme sur beaucoup de dossiers, est comme on dit de mettre un pansement sur une jambe de bois, alors que ce qu'il faudrait, c'est toute une médecine préventive, qui hélas est complètement absente. Notre société n'est pas un corps sain, et les morts de sans-abris sont les premiers symptômes d'une profonde dégénérescence.



Redistribution de richesses ? --------------

Je résume quand-même les propos de mon ancienne réponse, car je maintiens : ce ne sont pas vraiment les richesses qui doivent être redistribuées, mais les ressources qui doivent être partagées. Si une adduction d'eau permet un débit limité, on met en place des répartiteurs là où les goulots s'étranglent. Oublier de le faire, c'est créer au mieux un système où on se repasse des portions de sceaux (un peu ce que propose actuellement le PS : redistribuer les revenus)..... sachant que personne n'est au courant du débit réel des tuyauteries (sauf ceux qui se les sont appropriées) et que les moins grandes gueules, les plus faibles (donc dans ma métaphore : les sans-abris) ne sauront pas réclamer leur part..... ce qui crée forcément des assoiffés, qui se meurent lentement sans pouvoir créer la moindre activité correcte.

Il faut bien distinguer : les richesses, qui sont relativement multipliables tant qu'elles consomment peu de ressources, et qui connaissent un effet de contagion (une richesse créée permet d'en créer une autre)...... donc qui peuvent entrer dans une logique "libérale", de droite...... et les ressources, qui elles seront toujours limitées, et donc doivent être partagées (si on pense le contraire on se fait un peu l'avocat du darwinisme social.... et tout le cynisme qui va avec, ce qui n'est pas le cas de toutes les personnes qui parlent de libéralisme). Mais une richesse est faite à partir de ressources, dans une proportion variable : ainsi des activités d'enseignement peuvent ne nécessiter que l'alimentation des enseignants pour être produites, tandis qu'un billet d'avion nécessite la consommation de nombreuses énergies fossiles. La priorité devrait être de rationner les ressources, mais c'est l'inverse qui se produit actuellement : alors qu'on se crêpe le chignon entre droite et gauche pour savoir si on doit redistribuer plus ou moins les salaires, on laisse notre agriculture aux mains de cartels toujours plus puissants, on laisse s'organiser le pillage violent de ressources pétrolières, on laisse le vivant... jusqu'au génome humain, se faire breveter. Eux, ils font bien la nuance.

Je suis d'accord avec ton terme "misérabilisme catho-social.".... certains veulent je pense que ce soient eux qui donnent, histoire de se sentir plus important et de se donner bonne conscience... mais au final, ce qu'il faut c'est organiser à la base le partage, là où il y a des limitations.... et ça ça ne passera jamais par la tête "d'une certaine droite". Voilà, du point de vue "économique", mon humble avis, même si c'est un peu hors sujet.... mais ça va avec le “gouverner, c’est prévoir”.



Organisation de la tolérance ? --------------

Hier, samedi soir, je suis rentré chez moi sous la pluie (genre de détails qui fait que je déteste les samedis soirs) en marchant dans les rues de Paris. Quelques rares porches et "niches" architecturales étaient scouatées, le temps d'une nuit, par une foule de sans-abris (terme plus approprié que SDF, au fait). A travers les vitres se situant derrière, on voyait de vastes espaces vides (mais couverts et probablement chauffés), ceux des (très) imposants halls d'entrée des banques et bureaux chics du quartier Opéra. Franchement, ça faisait mal de voir ça.... d'autant que moi-même, même en marchant j'avais les doigts qui menaçaient de se briser de froid. Combien de logements vacants, combien de locaux vides pourraient être exploités temporairement ? Même si ceux-là doivent un jour retourner à la vie active, une rotation serait possible, s'il y avait suffisamment de volontés pour l'organiser. Cela serait possible, mais les volontés, c'est bien ce qui manque. Et ce qui gêne, c'est comme le précise si bien Salabreuil, pas forcément que les sans-abris soient casés là où il y a de la place, mais simplement qu'il y ait encore des sans-abris.

Ils nous donnent une mauvaise image de nous-mêmes, on a enfin conscience que l'on est des privilégiés (alors que TF1 et M6 nous donnaient l'impression de l'inverse, sentiment ô combien agréable car il nous permet de réfléchir, dans un égoïsme absolu, à comment être comme les autres, ces richissimes qu'on voit à la télé.... dans un sens positif, plutôt qu'à la question : comment aider les autres ?). En plus, ils ne sentent pas bon, ils sont parfois désagréables.... Et puis, pourquoi ces différences ? Ne serait-ce pas mieux si nous partagions, tous ensemble, les mêmes objectifs, et l'envie de se démener pour obtenir un 4x4 et un écran plasma, comme tout le monde ? Comment tolérer plusieurs façons de concevoir le la vie à l'intérieur d'un même pays, d'une même ville ?

Il y a une chose qu'on peut difficilement remettre en cause, c'est qu'une architecture et un urbanisme sont à l'image de la société qui la dessine. Or quand on voit qu'à Paris, les bancs sont retirés pour éviter que des clochards n'y élisent domicile, on a des questions à se poser. De plus en plus, tout s'organise dans une opposition franche entre l'intérieur (protecteur) et l'extérieur (sauvage), d'où une demande de plus en plus forte pour la maison individuelle avec jardin, qui sait admirablement réconcilier les deux. Si nous étions plus tolérants face à la misère, nous n'hésiterions pas à retirer les piques que certains glissent dans les espaces abrités de leurs immeubles, pour pas que des clochards n'y élisent domicile (ben oui, ça fait laid), nous ne cacherions plus la misère de la même façon qu'un cerveau "refoule" ce qui ne lui plait pas, nous n'hésiterions pas, dans nos constructions, à organiser des épaisseurs généreuses, ni intérieures, ni extérieures, où le clochard fatigué peut trouver repos.... Ces épaisseurs, sans être chauffées, pourraient être protégées, ce qui à la fois crée un espace relativement protecteur des intempéries, et à la fois permet une stagnation d'air favorable aux personnes qui vivent à l'intérieur, toute isolation thermique n'étant au final constituée que de stagnation d'air.
Salabreuil .
2008-11-27 02:02:48 UTC
Le problème des SDF est un problème complexe et qui rejoint le problème que l'on a vu récemment concernant l'enfermement et le suivi psychiatrique .



Le grand problème de notre société est la "normopathie" pour reprendre le néologisme de Patrick Declerk, le seul à ce jour ayant fait une véritable enquête anthropologique sur presque deux décennies parmi les SDF de Paris (lire "Les naufragés" Plon - Terre Humaine).



La "normopathie", c'est la maladie de la normalité, celle des braves gens qui n'aiment pas qu'on suive une autre route qu'eux. Elle atteint la droite comme la gauche. Une maladie qui consiste à refuser de voir la différence, le malade, le déviant. Et la société répond à cela de deux façons : l'enfermement ("ne pas voir") ou l'intégration ("qu'ils soient comme nous"). Pour schématiser, la première est la réponse de la droite (sécuritaire), la deuxième de la gauche (bien pensante). L'un et l'autre sont deux échecs.



L'intégration forcée ne peut pas marcher : elle nie la différence, la souffrance, les problèmes psychiatriques que rencontrent bcp de SDF (une grande partie des SDF souffre de schizophrénie, de maniaco-dépression, de psychoses diverses. Et la rue, cela rend "fou").



Alors oui, les SDF sont les déportés de notre société - certains corps sont dans un état de délabrement, de malnutrition qu'on a peine à imaginer. C'est un scandale et nous détournons les yeux.



Souvent les SDF fuient les foyers : ce sont des lieux de rackets, de violence. Il faut avoir conscience de cela - notamment ceux qui disent que les foyers existent mais que si les SDF n'y viennent pas, c'est de leur faute (réponse droitarde classique).



Dans son bouquin, Declerck montre que la seule solution est d'accepter les SDF comme ils sont, en prenant en compte leurs différences, et que notre devoir est d'écouter leur demande, d'alléger leur souffrance. C'est à nous de nous adapter à eux, et non pas le contraire.



@Segel : les foyers ne sont pas adaptés, et sont parfois conçus en dépit du bon sens. Par exemple, il y avait il y a encore quelques années des lits superposés. Les SDF se ruaient pour avoir celui du dessus... car durant la nuit du fait de l'alcoolisme, de maladies diverses, les SDF ne controlent plus leur corps, et leur vessie. Et pour celui qui est en dessous... no comment. Au Centre de Nanterre (je crois) , c'était un grand dortoir autrefois : ils ont transformé en box - pensant que ce serait plus digne. Cela a été dix fois pire : les box sont devenus des territoires et des lieux de rackets qui échappaient à la surveillance. Quand une erreur de ce type est faite, l'adminsitration est très longue à réagir et à réparer...



@totoshiro : si effectivement, le néo-libéralisme et l'horreur économique ont une part de responsabilités dans le nombre SDF, il y a aussi d'autres facteurs. Même s'il faut rappeler encore et toujours qu'un SDF sur 3 en France a un travail et n'est pas en mesure de se loger du fait de l'inflation (liée à la spéculation) des loyers, que le travailleur pauvre et miséreux nous revient en force tout droit du XIXème siècle, il y a aussi des particularités dans la grande clochardisation qui ne relève pas directement de notre système économique.

La grande clochardisation est généralement liée à une désocialisation, une perte du lien social qui est souvent liée à des pathologies psychiatriques. Un grand nombre de SDF souffre de psychoses diverses, de schizophrénie. Selon Declerck, la clochardisation est une pathologie en soi, qui demande une prise en charge spécifique, loin des « discours hypertrophiés du don de soi et de la charité glorieuse qui est trop souvent le masque de l'incompétence et du bricolage, quand il n'est pas celui de la perversion ». CQFD, Mme Boutin.



D'autre part, le clochard, comme la prison, joue un rôle dans la maintenance de l'ordre social.



"Le clochard, comme le criminel, le toxicomane et la prostituée est une des grandes figures de la transgression sociale. Il est la figure emblématique de l'envers ricanant de la normalité et de l'ordre social... De plus, il présente l'apparence d'être libre, sans attaches et sans obligations... Séduction et dangerosité dont se protège l'ordre social, en condamnant les clochards, comme les autres marginaux transgressifs, à une souffrance minimale mais structurelle. Supportable mais visible.

Il est nécessaire à l'ordre social que la vie des clochards soit structurellement difficile. Il faut que leur "choix" se paie. Tout comme il faut que la vie des prisonniers reste pénible au-delà des simples contraintes de l'enfermement, que les prostituées aient une vie infernale, que les toxicomanes ne soient pas seulement traités comme des malades mais comme des délinquants... Ces souffrances visibles infligées aux transgressifs ont pour fonction de les stigmatiser et, par là, de décourager les vocations (...)

Si ces souffrances ne doivent pas dépasser un certain seuil de tolérance - seuil au-delà duquel elles risqueraient de devenir scandaleuses et de finir en éveillant la sympathie et la pitié, par avoir l'effet inverse de celui primitivement escompté - il est néanmoins nécessaire à l'homéostasie de l'ordre social que la marginalité continue d'apparaître comme une alternative, sinon impossible, du moins difficile, hasardeuse et douloureuse, à la normalité. Il est essentiel au bien-être psychique des esclaves volontaires que nous sommes, nous autres laborieux, nous autres chargés de famille, nous autres normaux, que nous puissions au spectacle de la marginalité souffrante, nous féliciter de notre bonne fortune.

L'illusion doit à tout prix être maintenue qu'il n'existe en dehors de la société, de la normalité, de l'emprise de l'Etat, aucune alternative viable, aucun aménagement sérieux. Sérieux, voilà le mot. Sérieux soyons. Sérieux restons. Baissons la tête. Travaillons surtout."



Alors oui, héberger de force est à la mesure de la bêtise droitarde : c'est court-circuiter la colère que peut engendrer trop de pitié sur le sort des SDF, c'est sous-entendre que si les SDF meurent de froid, c'est de leur faute et c'est parce qu'ils sont irresponsables et ne veulent pas se rendre volotairement dans les foyers... L'hébergement de force, c'est la restauration de l'ordre social troublé.



La première chose à faire n'est pas forcément vouloir les faire sortir à tout prix de la clochardisation. Trop souvent les soins sont monnayés contre une exigence de normalisation et d'intégration qui est le premier facteur d'échec et qui « pour effet essentiel de condamner l'hébergé, dès son entrée dans l'institution , à l'angoisse de l'échec qu'il sait inévitable et dont il est déjà assuré qu'il s'accompagnera d'une sanction d'expulsion. »



Soigner, héberger (pas de force et dans des conditiosn décentes), écouter, accepter le clochard tel qu'il est et surtout ne pas vouloir le normaliser à tout prix, soulager sa souffrance. Et pas uniquement quand il fait froid. Comme si des clochards ne mourraient pas l'été également ! Mais en été, le sujet n'interesse personne - il nous faut le froid pour nous autres gens normaux nous puissions nous identifier au SDF, parce que nous souffrons aussi du froid en hiver. Mais les hypothermies de demi-saison sont fréquentes également hélas !



Et pour finir :

""Que faire si tout cela ne sert à rien ? Que faire si d'aucuns ne s'améliorent pas ? que faire si certains soignés malgré tout restent pareils à eux mêmes et meurent lentement sous nos yeux ? Hé bien au moins aura-t-on réussi à alléger leurs souffrances en évitant de monnayer les soins que nous leur prodiguons en les obligeant à se confronter à des obligations de normalisation qui les dépassent et qui les blessent. Ne rajoutons pas à leur douleur et acceptons humblement, nous autres soignants, de nous conformer au premier principe hippocratique : D'ABORD NE PAS NUIRE..."

Patrick Declerck - "Les naufragés, avec les clochards de Paris" - Plon Terre Humaine
2008-11-27 01:47:59 UTC
très peu d'entre eux on choisit leur sort, la seule choses qui leur reste c'est de pouvoir décider ou ils veulent rester , et puis beaucoup de centre n'accepte pas les chiens donc soit tu dort et ton chien dans la rue , soit tu reste avec le seul véritable amis qu'il te reste ........



et puis avant de penser a eux juste l'hiver quand ils fait froid , les pouvoirs publiques devrais plutôt pensait a ces personne toute l'année , combien de bâtiments sont a l'abandon un peu partout , pourquoi ne pas faire des structures pour que c'est personne puisse repartirent du bon pied , on préfère leur filaient une tite pièces et avoir la conscience tranquille
Petit fute
2008-11-27 01:45:46 UTC
Ca fait plus de 50 ans qu'Emmaus existe et il y a toujours autant de SDF.
Fukushima mon amour
2008-11-27 09:33:02 UTC
Bien d'accord avec toi Totoshiro, beaucoup ici ne savent pas lire et pire, ne veulent pas comprendre, sans parler d'une Mounette qui montre ici toute sa bassesse !



La manière forte n'est rien d'autre que de l'irrespect. Les personnes qui ne veulent pas aller dans les centres collectifs ont de vraies raisons, elles ne peuvent pas dormir dans le bruit ou sous la menace, elles ont peur d'être dépouillées (dans un foyer, certains dont on avait volé les chaussures ont dû repartir en chaussettes ce matin), certains foyers sont trop loin des centres ville où ils peuvent mendier et se nourrir la journée, d'autres ne veulent pas se séparer d'un compagnon ou d'une compagne, ou de leur chien. Ces raisons sont estimables, elles témoignent de leur humanité résistante.



Il ne faut pas perdre de vue, malgré les discours, qu'il y a toujours un déficit de places dans les foyers car beaucoup sont occupées par des travailleurs pauvres. C'est une espèce contemporaine, création de notre époque, qui devient de plus en plus nombreuse, et qui, même avec un salaire ne peut pas se loger. Ces travailleurs devraient être dans des logements sociaux si ceux-ci existaient en nombre suffisant et libèreraient ainsi des places plus adaptées pour les SDF.



Il ne sert pas à grand chose de dire que la gauche n'a pas fait mieux, ce n'est pas une excuse à l'incurie actuelle (à droite depuis 1995 quand même !), Salabreuil à tout à fait raison, les sans-logis sont les déportés de notre société de consommation normalisante. Il a raison encore de dire que ce problème est infiniment complexe, les personnes les plus habilitées à le traiter sont ceux qui s'en occupent déjà et qui en connaissent tous les aspects.



Mon pauvre Bilou, tu déraisonnes, ces personnes ne voudraient ni de nos lits ni de nos femmes ! Ils ont d'abord besoin d'un espace même restreint, mais privé, en sécurité, et d'un accompagnement éclairé, à ce titre, les hôtels sociaux dont parle Attila sont une idée intéressante. Mais Salabreuil voit juste, ils ne pourront pas tous s'adapter, il faut accepter ces personnes comme elles sont et les aider, pas comme nous voudrions l'être, mais d'une façon qu'elles puissent accepter sans se sentir humiliées.



Merci de ta question Totoshiro, il faudra y revenir encore, hélas.



Vous avez raison Oncle M, j'oubliais la condamnation du DAL et des Don Quichotte. C'est donc pire, car tout semble concerté pour nier la réalité que vivent les gens.





P.S. dernière minute : 20h, infos France Inter, ça y est ! Mme Boutin abandonne son projet. La nuit ou les protestations des associations lui ont-elles porté conseil ?
?
2008-11-27 02:06:58 UTC
Je suis bien d'accord avec toi sur la nécessité de s'attaquer aux causes.

Mais s'il n'y avait pas de misère, l'épouvantail qui nous oblige à aller travailler ne permettrait plus d'engraisser le grand capital à ce point.



Les causes de la misère sont donc là selon moi, et on n'éradiquera rien du tout si on ne supprime pas cette cause "profonde".



C'est pourquoi je ne crois pas que les gouvernements dépendants du grand capital qui sont les notres n'attaqueront le problème à la base.

Quand quelqu'un fait quelque chose pour les pauvres, il est vite considéré comme un paria, voire éliminé.

Le noms de Coluche ou Chavez en ce domaine sont ceux qui me viennent à l'esprit (même si je ne prétends pas que Chavez soit un sain).





Mais plus concrètement, et en attendant un éventuel grand soir, que peut-t-on faire pour que les SDF ne refusent pas les hébergements qu'on leur réserve ?
oncle M
2008-11-27 10:27:39 UTC
Je fais miennes les réponses de Salabreuil,,de l'imprononçable oiseau roi et de Haricot rouge, comme je regrette de ne pas avoir formulé la question comme vous le faites.

De plus je trouve indécent cette manière d'aborder les sujets de société comme s'il s'agissait d'un quizz où celui qui trouve le premier a gagné!



La misère est complexe et vouloir mettre hors la loi des marginaux en rendant délictueux leur refus de se protéger du froid, de la faim, de la solitude, de la peur, de la honte... est "proprement" immonde.



Alors oui on peut reprocher à la gauche de ne pas avoir été efficace, aux promesses de campagne de la droite de ne pas être tenues ("d'ici deux ans!..." disait il).



Mais on doit se scandaliser des condamnations du DAL et des Enfants de Don Quichotte pour leur gène à l'ordre publique pour avoir laisser trainer quelques objets sur la voie publique (!) sans se préoccuper de savoir ce qu'il y avait dans ces "objets" ni du pourquoi.



On doit se scandaliser de ce "sondage" d'opinion de Mme la ministre en vue de savoir comment serait reçue l'idée de "forcer" l"'incarcération" dans les centres "d'accueil"... ou en prison (?) (parce que pour l'amende, je crois que c'est râpé!)
Germanicus
2008-11-27 02:04:51 UTC
Dur problème ce qu'il faudrait c'est plutôt construire beaucoup de logements sociaux,on pourrait imaginer des hôtels sociaux construits sur le modele hlm mais ce serait une seule chambre

Mais il faudrait en construire beaucoup

Si il y en avait un par grandes et moyennes villes parce que j'ai déjà vu les reportages sur les solutions d'hébergements et personne ne veut y aller,c'est sale il y a des vols de la violence

Si vous êtes jeune et que vous vous retrouvez à la rue et que pendant la journée vous avez froid vous êtes fatigués vous avez faim et que le soir vous dormez dans l'angoisse

Les hommes politiques ne connaissent pas l'empathie en 2008 c'est un scandale avec tous les progrès de l'humanité qu'il y ait des gens qui meurent de froid même les animaux sont mieux traités que certains humains
Blondin
2008-11-27 01:44:05 UTC
je suis d'accord avec mon amie Flicka
2008-11-27 01:52:26 UTC
Plus de 30 ans de Pouvoir alterné et ni la Droite ni la Gauche n'ont sut résoudre un seul problème : celui de la dignité humaine.
Hell to the king baby
2008-11-27 10:16:50 UTC
l'économie de marchée ne laisse aucune place au bien être des gens. Tout le monde applaudis le libéralisme qui n'est rien d'autre qu'une liberté totale pour celui qui a de l'argent.

le propre de ce système est de créer des concentrations pour en produire encore plus, si bien que les richesses produites ne sont plus partager qu'au sein d'une poignée de personnes; 90 % de la population perd de l'argent tous les jours sans s'en rendre compte... Les éccarts se creusent du fait de la lacheté ambiante... Personne ne proteste plus car sinon, c'est le chomage...



Dans ces conditions, seul la survie compte... c'est à dire la sienne, pas celle des autres...
2008-11-27 01:53:09 UTC
C'est gens nous montrent qu'ils n'ont jamais rien compris au désespoire et à la misère humaine.Pour la gauche caviar c'est kif kif bourricot !!! Avec Mitterrand un hiver y' a eu plus de 100 morts dans la rue,en 85 ou en 1986 !!!!! C'est gens soit disant reponsable politique ne font que montrer publiquement qu'ils sont aussi incompétent qu'inhumain !!!!! La gauche c'est pareil on l' a déjà vu à l'oeuvre,ce n'est pas nouveau.Alors inutile,nous n'avons pas besoin de critiquer la peste pour le cholera.Il faut réagir !!!
passbackfull
2008-11-27 01:45:10 UTC
Tu critiques beaucoup et c'est très bien mais tu n'avances pas de solution.

On est tous d'accord qu'il ne doit plus y avoir de laisser pour compte... mais comment faire?
2008-11-27 09:30:04 UTC
trop de mots, il faut plus d'action, alors oui sauvons les
♫♪Shah شهرزاد
2008-11-27 10:00:36 UTC
Bonsoir Totoshiro,

Quand on a tout perdu, quand on a nul part où aller, en est on moins Homme ? certainement pas... Dans la rue, on a un autre rapport à la douleur...au corps... mais la dignité, SA dignité d'être humain... confrontés à la violence et à l'insalubrité des lieux où l'on prétend "accueillir" les sans logis...la dignité, c'est une des choses auxquelles il est impossible de renoncer ...

Comment imaginer qu'on puisse régler le problème de la rue par la force ? détruire ainsi la confiance si fragile qu'ils et elles ont dans les associations, le SAMU social ? mais c'est une honte...

Quand on est fragile, quand on est au bout du rouleau, on a ENCORE PLUS QUE QUI QUE CE SOIT besoin d'être considéré avec humanité.

Non, seulement la force ne résoudra rien, mais elle fera disparaître du regard des personnes qui se laissent encore approcher, soigner...



De plus, dans ces centres, l'état va jusqu'à comptabiliser les chaises comme des places pour masquer son incurie.. (sources : une responsable d'une association tout à l'heure sur France Culture).



Oublie t-on que ces personnes ont parfois des compagnes ou des compagnons dont ils ne veulent pas se séparer ?

Que la promiscuité avec tout ce qu'elle entraîne de violence et de vol est insupportable ?



C'est indigne d'imaginer de tels procédés et la réponse de mounette est tout à fait à la hauteur de la pensée umpiste.
lokinazg
2008-11-27 07:12:22 UTC
En fait, la vague de froid était très précoce, hélas d'où les dégâts.

Ensuite, des SDF, il y en aura toujours car pour certains (rares), c'est un choix de vie.

N'est-ce pas respecter les gens que de respecter leur choix?

Bien évidemment, la très grande majorité des SDF ne demande pas mieux que de ne plus l'être. Cependant, pour beaucoup, il faut d'abord se pencher sur les conditions dans lesquelles ils sont devenus SDF afin d'en éviter la répétition mécanique, certains devant probablement être mis sous tutelles sous peine de les voir recommencer les mêmes erreurs.

Pourquoi tant de SDF aussi? Qu'est devenue la solidarité familiale, le peuple a autant de responsabilité que le gouvernement sur le sujet par un égoïsme et un manque de sens du devoir et des responsabilités grandissants. La spéculation immobilière fermant la marche par sa spéculation mais aussi le rétrécissement des logements d'où des soucis désormais pour les familles.



Le logement social n'ayant été ni repensé, ni renouvelé tant sous Miterrand que Chirac, la situation y est donc explosive car à part des effets d'annonce, bien peu de concret.



Maintenant, dernier point, si le gouvernement laisse mourir de froid ceux qui refusent les refuges, ils sont condamnés, si le gouvernement les fait ramasser de force, il est également condamné, c'est donc un situation sans issue.
Miss Zoé
2008-11-27 01:44:20 UTC
Et alors, vous trouvez normal qu'en France, de nos jours, des hommes comme des femmes meurent encore de froid au XXIème siècle?

Moi non!
frenchbaldman
2008-11-27 09:26:33 UTC
La France est le pays du provisoire qui DURE.

Comme tu l'as dit très bien on est que de trop habitués à la larme de crocodile sur le sort de ces "malheureux" morts de froid dans les bois, comme dans les temps où la "République", la Res publica", la "CHOSE PUBLIQUE" n'était pas de mise et que l'on ne devait s'en remettre qu'au "BON PLAISIR".

Le ton monte, le couvercle de la cocotte minute est sous pression de façon de plus en plus forte. Soit ça va s'aggraver encore car les larmes de crocodile continueront à couler entre deux achats de Noël, soit ça va s'arrêter car demain ça peut être toi, MOI, ou nos détracteurs qui peuvent, eux aussi TOMBER. Et quand on TOMBE on ne se relève pas de sitôt, voire on ne se relève plus.

Nous sommes à la croisée des chemins dans ce pays où souffle un vent mauvais de libéralisme mondialiste à tout crin.

Comment allons-nous réagir collectivement devant ce SCANDALE D'ETAT qui implique non seulement l'actuelle "majorité" mais aussi la gauche bobo-socialo qui a gouverné la France depuis des années?
La pointe
2008-11-27 01:44:05 UTC
Et pour ceux qui ne veulent pas quitter la rue?



La gauche au pouvoir n'a pas su solutionner le probléme des SDF. Pourquoi est-elle intransigeante avec la droite?
Le Suédois
2008-11-27 02:38:11 UTC
Que de beau clichés Extreme gauche sur un sujet aussi triste : la politique économique néo libérale européenne !, la ligne catho social !, la cupidité capitaliste qui est la cause première de la misère du monde !, .... et vous pensez pouvoir faire quelques choses pour des gens qui refusent tout aide extérieure, et pourtant nous nous devons de donner aide à toutes personnes en danger, et vivre pendant l'hiver en représente un, mais quelle est la solution si ces personnes refuse la perte de leurs autonomie ? d'ailleurs je n'ai pas connaissance d'une idée sur ce sujet de votre copain Olivier .
?
2008-11-27 02:05:53 UTC
commence par leur donner ta maison ,ton lit et ta femme ,moi perso je paye assez pour cette cause et cet argent va au associations qui connaissent très bien le problème et qui fait de son mieux ,mais le parfait n'existe pas !

je regrette que l'on entende pas mr delanoé qui est quand même responsable des habitants dans sa ville !
2008-11-27 01:48:24 UTC
ben laissons les dans la rue et ne nous occupons plus d'eux pftttttt


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