Je vais te donner un exemple issu d'un vécu lointain, que je ne renie pas mais qui m'avait fait mal au coeur. Je me suis retrouvé en fin de droits chômage et j'ai donc souhaité faire une demande de RMI. Je vivais alors avec une femme (concubinage) qui touchait le SMIC. Il se trouve que ma demande de RMI ne pouvait pas aboutir car le plafond tenait compte de la personne avec laquelle je vivais. Dans le même temps, un très bon ami, qui habitait encore chez ses parents, touchait le RMI... alors qu'il n'avait aucune charge particulière, pas de loyer, pas de bouffe à payer, rien d'autres que ses loisirs.
La solution qui m'a été préconisée a été de... quitter la personne avec laquelle je vivais. Oui, ça fait bizarre. Je me suis un peu beaucoup indigné, j'ai notamment argumenté en disant que rien n'obligeait ma compagne à m'héberger (ce qui était le cas étant donné que je ne gagnais plus rien) et on m'a alors aiguillé sur des associations qui pouvaient assurer un premier "choc" lorsque tu te... retrouves à la rue.
La règle est simple, et ce n'est pas pour rien que beaucoup de jeunes restent chez papa maman jusqu'à un âge avancé (les mêmes jeunes n'ayant souvent pas la décence de reconnaitre par la suite cet assistanat). Et ça fait mal au coeur.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas chercher comment sont attribuées ce genre d'allocations. J'ai vu des personnes toucher le RMI en restant chez leurs parents bien au chaud (j'en ai vu aussi travailler en restant chez leurs parents et ne rien leur reverser...), et j'en ai vu d'autres prendre le chemin de la rue parce qu'on leur refusait ce même RMI.
Pour la petite histoire, j'ai retrouvé un job le mois qui suivait (coup de bol, je dirais), et je suis aujourd'hui marié avec ma compagne de l'époque. Nous avons un enfant et sommes très heureux ;)