Bonsoir, Hermione !
Je crains que les gens ne se laissent endormir. Je me permets de faire un copié-collé sur une question pertinente posée par vous, il y a quelques jours.
Une pensée :
“ Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n’ai rien dit, j’étais protestant.
Puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait personne pour protester… ”
Martin Niemoller (1892-1984), Pasteur protestant, arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen puis transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau.
Les dérives arrivent toujours trop vite.
Nous, en Corse, sommes vaccinés contre ce phénomène liberticide.
Il y a quelques temps, pour une histoire de corbeau, la moitié de la population d'un village, quelques centaines de personnes, y compris les anciens et les invalides ont été soumis à une dictée.
Un peu plus tard, à Sartène, un commerçant, militant nationaliste corse, devant ses enfants de 2 et 5 ans, et son épouse, à la sortie de l'école, fut appréhendé, sans un mot, par des flics encagoulés et armés jusqu'aux dents, jeté dans une voiture, emmené, à toute allure et sirènes hurlantes à Ajaccio, pour interrogatoire, sur ordre d'un juge anti-terroriste, Thiel, je crois. Pour quoi ? Pour être libéré quelques heures plus tard, sans suites !
Des flics encagoulés et armés jusqu'aux dents, cela fait partie du folklore, l'Enquête Corse et tutti quanti... Mais, là, les cow-boys, c'est pas du cinéma !
Un copain à moi a passé plus de 18 mois en tôle on n'a jamais su pourquoi !
Les écoutes téléphoniques pullulent, on espionne même les administrations d'Etat, dés fois qu'il y aurait des terroristes camouflés. Et je ne remonte pas à trop loin, quelques années dans le passé, car à ce moment il me faudrait interroger quelques amis et écrire un bouquin (vous vous souvenez de l'histoire des paillotes ?).
La Corse est devenue, me semble t-il, un laboratoire où l'on expérimente des techniques. Un jour, cela sortira de l'île pour se répandre ailleurs, en Sarkoland.
Je fais un parallèle entre la vision italienne de la sécurité et la française : Baladez-vous à Torino Porta Nova, ou Venezia Santa Lucia, vous verrez peut-être un malheureux poliziotto égaré, ou un carabinier. Allez à Marseille Saint-Charles ! Changement de décor : CRS au visage fermé, ou troufions arborant ostentiblement leur PM, qui patrouillent, inquisiteurs ! J'ai demandé à un ami qui vivait à Paris pendant l'occupation : Pas un Feldgrau, la Wehrmacht Heer ne montrait pas le nez ! Donc, c'est pire ! Vous me direz "Vigipirate"... mais les ritals, ils sont Bushistes plus que Sarko et Berlusca n'est pas un enfant de coeur ! Ils sont en Afghanistan, en Irak et les risques d'attentats sont au moins aussi grands, mais font pas dans la paranoïa, eux !
Pareil dans les aéroports ! Vous avez vu le dernier modèle de portique ? Vous serez mis à nu, déshabillé littéralement par la machine et on pourra admirer vos formes ou en rire ! Voyeurs, engagez-vous !
Ensuite, si l'on regarde à l'article "Ecole des Amériques", de Wikipedia, que lit-on ?
"L'Institut de l'hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération (Western Hemisphere Institute for Security Cooperation en anglais), anciennement nommé École des Amériques (Escuela de las Américas en espagnol), est un centre d'enseignement militaire créé en 1946, géré par le département américain de la Défense et situé depuis 1984 à Fort Benning près de Columbus en Géorgie après avoir longtemps été situé au Panama.
Fondé juste après la Seconde Guerre mondiale, l'école a servi pendant la guerre froide à lutter contre le communisme en Amérique du Sud et a formé jusqu'en 2001 plus de 61 000 soldats et policiers sud-américains dont le nicaraguayen Roberto D'Aubuisson, les panaméens Manuel Noriega et Omar Torrijos, le bolivien Hugo Banzer, le péruvien Vladimiro Montesinos, les généraux argentins Roberto Marcelo Levingston, Leopoldo Galtieri ou encore l'amiral Emilio Eduardo Massera. L'école fut un lieu d'apprentissage de la guerre subversive. Des méthodes de torture y auraient été enseignées notamment par des militaires français, anciens vétérans de la Guerre d'Algérie, comme Paul Aussaresses et Roger Trinquier. Plusieurs de ses anciens étudiants ont participé à des escadrons de la mort ou ont été mise en cause dans des dictatures militaires ou pour des atteintes aux droits de l'homme. En langue anglaise, l'école était parfois surnommé l'« École des assassins » ("School of Assassins")."
"Des militaires français, anciens vétérans de la Guerre d'Algérie, comme Paul Aussaresses et Roger Trinquier ?".... Bizarre ! Ce serait donc une spécialité française, ce genre de truc ?
Cela fait de l'Edvige, et du prélèvement d'ADN, ça fiche.
Je me pose des questions sur le fondement démocratique de tout ce cinéma.
A oursbrun et autres détracteurs d'Hermione, si vous avez un soupçon d'intelligence, posez-vous des questions.
Je vous livre le cas du nationaliste Corse Félix (Felice) Tomasi :
"Ainsi la délégation générale de la Corse de OEDHLF -Organisation européenne pour les droits de l'homme et ses libertés fondamentales -, spécialisée dans l'élaboration juridique de recours auprès des institutions européennes, a obtenu la condamnation de l'État français, prononcée le 27 août 1992 par la Cour européenne des droits de l'homme. Félix Tomasi, militant présumé du FLNC, ayant effectué 67 mois de détention préventive avant d'être remis en liberté par la cour d'assises de Bordeaux en avril 1988, recevra une indemnité d'un million de francs." (http://www.conflits.org/index656.html) et allez voir un peu également ce site :
http://membres.lycos.fr/prizonidi/divers/tomasi_contre_france.htm
Aimeriez-vous, à la manière de K (de Kafka) être embastillé, jugé, sans savoir pourquoi ?
Robertsau, pose-toi des questions quand même, au lieu de te mettre la tête dans le sable. Quant à tes lieux communs sur les Corses, ils procèdent d'une ignoble bétise séculaire colportée par des esprits limités qui auraient pu aisément servir de carpettes à des régimes dictatoriaux. Et je suis assez souvent victime de "petites tracasseries" pour t'affirmer que nous ne vivons pas dans une démocratie, mais dans une dictature soft dont nous ne sommes protégés que par notre situation géographique (en Europe).